La communauté internationale est dans l'expectative, attendant que l'organisation rebelle qui a renversé le régime, révèle ses plans pour le pays. L'éclairage de Triantafillos Caratrado, expert en relations internationales, sur la situation en Syrie.
PUBLICITÉ
La guerre civile qui a débuté en Syrie en 2011 a fait des centaines de milliers de personnes et provoqué l'une des plus grandes crises de réfugiés des temps modernes. Au lendemain de la chute du régime Assad en Syrie, la communauté internationale a les yeux rivés sur Abou Mohammed al-Joulani, le nouvel homme fort du pays.
Le régime renversé en deux semaines
Triantafillos Caratrado est expert en relations internationales et a fait de son champ d'études la sécurité et les nouvelles menaces, en particulier liées à la radicalisation et au terrorisme. Si la chute du régime a surpris par la sa rapidité, plusieurs facteurs laissaient entrevoir son éventualité, selon le spécialiste :"Le premier est la forte dépendance du régime Assad à l'égard des fournisseurs de sécurité extérieurs, notamment la Russie, l'Iran par l'intermédiaire du Hezbollah et de divers autres groupes armés et milices chiites. Le deuxième aspect est que les organisations armées qui constituent l'armée d'opposition rebelle, ont acquis un leadership au cours des dernières années. "
La crainte d'un nouveau processus terroriste par Israël
Selon Triantafillos Caratrado, l'armée d'opposition rebelle qui a réussi à prendre le contrôle de la Syrie est une organisation djihadiste qui a collaboré avec ISIS lors de ces débuts puis réussi à se démarquer des autres organisations sur le terrain. Jusqu'à présent, il semble que son leader, Abou Mohammed al-Joulani chercherait à créer la stabilité dans le pays, explique le spécialiste. "Il y a certes beaucoup d'inquiétudes et de doutes, mais il y a eu des mesures positives. La plus positive est qu'il est parvenu à un accord avec le premier ministre qu'Assad avait nommé pour assurer une transition. Cela montre qu'au moins dans la première phase, nous n'assisterons pas à une instabilité prolongée, mais à une tentative de faire fonctionner la Syrie comme un État." précise t-il.
Alors qu'Israël bombarde la Syrie depuis des mois, Benjamin Netanyahou tente d'empêcher la création d'une nouvelle poudrière à sa porte. " La situation en Syrie suscite beaucoup d'inquiétude pour le Premier ministre israélien qui craint que celle-ci constitue une opportunité stratégique pour une organisation ou une autre, et favorise un nouveau processus terroriste."
Interview complète dans la vidéo en haut de la page.