L'évacuation a mis en lumière l'escalade de la crise humanitaire, des milliers de Palestiniens ayant besoin de soins urgents en dehors du territoire assiégé.
Des dizaines de patients ont été évacués de la bande de Gaza alors que le système de santé risque de s'effondrer en raison des frappes israéliennes sur les hôpitaux et aux alentours. Tôt mardi, 45 patients ont été transportés de Khan Younès vers les Émirats arabes unis, en passant par le point de passage de Kerem Shalom, contrôlé par Israël.
Parmi eux se trouvait Abdullah Abu Yousef, 10 ans, qui souffre d'une insuffisance rénale. Il était accompagné de sa sœur, les autorités israéliennes ayant rejeté la demande de sa mère de le rejoindre.
"Le garçon est malade", a déclaré sa mère, Abeer Abu Yousef. "Il a besoin d'une hémodialyse trois à quatre jours par semaine." Le ministère de la Santé de l'enclave, contrôlé par le Hamas, indique que plusieurs milliers de Palestiniens de Gaza ont besoin d'un traitement médical à l'étranger. L'offensive israélienne, lancée à la suite de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a dévasté le système de soins de santé du territoire, forçant la fermeture de la plupart des hôpitaux. Ceux qui restent opérationnels ne fonctionnent que partiellement.
Israël contrôle tous les points d'entrée et de sortie depuis qu'il s'est emparé de la ville de Rafah, dans le sud du pays, en mai. Les Nations unies signalent que les frappes israéliennes ont dévasté le système de santé de Gaza, qui est "au bord de l'effondrement total".
Dans un rapport, elle fait état de 136 frappes sur des hôpitaux et des installations médicales depuis octobre 2023, mettant en garde contre des violations du droit international.
"Ce rapport décrit en détail la destruction du système de santé à Gaza et l'ampleur des meurtres de patients, de personnel et d'autres civils lors de ces attaques, au mépris flagrant du droit international humanitaire et des droits de l'homme", a déclaré Volker Türk, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Israël prétend que les militants ont utilisé les hôpitaux à des fins militaires, bien que les Nations unies estiment que les preuves sont insuffisantes pour étayer ces allégations.
Netanyahou participe au vote du budget après une opération chirurgicale
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est présenté au Parlement mardi pour un vote critique sur le budget, moins de deux jours après une opération de la prostate, défiant ainsi les conseils des médecins.
Sa coalition gouvernementale a réussi à obtenir une majorité dans un effort de dernière minute. Le vote était crucial car mardi marquait le dernier jour de l'année fiscale 2024, et un échec de la mesure aurait forcé le gouvernement à chercher d'autres financements pour couvrir un déficit d'environ 10 milliards de shekels israéliens (2,6 milliards d'euros).
L'unité de la coalition reste tendue, le ministre de la sécurité publique d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, ayant donné l'ordre à son parti de s'opposer au budget.
Les États-Unis ciblent les Houthis lors de frappes aériennes
Les États-Unis ont lancé des frappes aériennes contre les installations militaires des Houthis dans la capitale du Yémen, Sanaa, ciblant les centres de commandement et le stockage d'armes après les attaques des Houthis contre des navires américains en mer Rouge.
Le négociateur des Houthis, Mohammed Abdul-Salam, a qualifié cette action de "violation flagrante de la souveraineté".
Les Houthis ont lancé des drones et des missiles sur Israël et ciblé la navigation dans le couloir de la mer Rouge, déclarant que ces attaques se poursuivraient jusqu'à ce qu'Israël accepte un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza.
Israël reconnaît l'assassinat d'un dirigeant du Hamas
Pour la première fois, Israël a reconnu son rôle dans l'assassinat, en janvier 2024, du chef du Hamas, Saleh Arouri, à Beyrouth.
M. Arouri est l'une des cinq personnalités du Hamas assassinées au Liban cette année, selon le service de sécurité israélien Shin Bet.
La France frappe l'État islamique en Syrie
La France a mené des frappes aériennes contre les militants de l'État islamique en Syrie pour la première fois depuis la chute de Bachar el-Assad, selon le ministre de la défense Sébastien Lecornu.
Alors qu'il rendait visite aux forces françaises de maintien de la paix de l'ONU au Liban voisin, M. Lecornu a déclaré dans un message sur X que les frappes aériennes de dimanche s'inscrivaient "dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Levant".
La France participe à la coalition internationale contre le groupe État islamique, connue sous le nom d'opération Inherent Resolve, depuis 2014 en Irak et 2015 en Syrie. Malgré une offensive rapide des insurgés syriens qui a chassé Assad et remodelé la dynamique politique de la région, la coalition a continué à cibler les militants de l'EI.
Israël revendique 2 500 arrestations à Gaza en 2024
Le service de sécurité israélien Shin Bet affirme avoir arrêté environ 2 500 Palestiniens à Gaza en 2024, 650 d'entre eux ayant été soumis à un interrogatoire.
L'agence a affirmé, sans fournir de preuves, que les interrogatoires ont permis de retrouver neuf corps d'otages enlevés et emmenés à Gaza lors de l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023.
En outre, le Shin Bet a révélé que 27 Israéliens ont été accusés d'espionnage pour le compte de l'Iran, ce qui représente une augmentation de près de quatre fois par rapport à 2023.
En Cisjordanie occupée, 3 682 Palestiniens ont été arrêtés parce qu'ils étaient soupçonnés de participer à des "activités terroristes", selon l'agence.
L'ONU a indiqué qu'entre octobre et décembre de l'année dernière, Israël avait arrêté plus de 4 000 Palestiniens en Cisjordanie.
Les fortes pluies aggravent la crise à Gaza
En plus des températures hivernales, des centaines de milliers de Palestiniens vivant dans des camps sont confrontés à des pluies torrentielles fréquentes. Les récentes intempéries ont endommagé les tentes et équipements dans plusieurs camps de déplacés. Selon l'UNRWA, 945 000 personnes dans la bande de Gaza risquent d'être exposées à de graves problèmes de santé cet hiver.