Plusieurs sources proches des négociations estiment que la signature d'un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pourrait avoir lieu "dans la semaine".
Des frappes israéliennes ont visé des maisons dans la bande de Gaza, tuant au moins 17 Palestiniens mardi en fin de journée, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.
Les corps de 11 personnes ont été transportés à l'hôpital des Martyrs d'Al Aqsa après qu'une frappe a touché une maison à Deir al-Balah. Une autre attaque a tué six personnes et en a blessé sept autres dans le camp de réfugiés de Nuseirat, densément peuplé.
Ces nouvelles attaques surviennent alors qu'Israël et le Hamas semblent se rapprocher d'un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin à 15 mois de guerre et à libérer les otages toujours détenus à Gaza par le Hamas.
Deux responsables impliqués dans les pourparlers ont déclaré à l'Associated Press que le Hamas avait accepté un projet d'accord prévoyant un cessez-le-feu à Gaza et la libération de dizaines d'otages. Un responsable israélien a quant à lui déclaré que des progrès avaient été réalisés, mais que les détails n'avaient pas encore été finalisés.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a commenté les pourparlers, qui se déroulent sous l'égide des États-Unis, du Qatar et de l'Égypte, en déclarant : "J'espère que nous conclurons l'accord sur la bande de Gaza cette semaine".
Quel est le contenu de l'accord ?
Le président américain Joe Biden, qui a négocié la trêve avec le Qatar et l'Égypte, a déclaré que l'accord était basé sur celui qu'il avait présenté en détail en mai et qui impliquerait un "cessez-le-feu progressif" en trois parties.
Benjamin Netanyahu a fait savoir qu'il ne s'engageait que sur la première phase, c'est-à-dire une libération partielle des otages en échange d'un arrêt des combats pendant plusieurs semaines. La possibilité d'un cessez-le-feu durable serait négociée après le début de la première phase, selon les responsables du Hamas.
Au cours de la "première phase" du cessez-le-feu, le Hamas libérerait des dizaines d'otages parmi les plus vulnérables, emmenés à Gaza par des militants du Hamas le 7 octobre 2023. En échange, certains prisonniers palestiniens seraient autorisés à rentrer chez eux au cours de cette phase.
Lors de la "deuxième phase", le Hamas libérerait les otages restants en échange d'un millier de prisonniers palestiniens, d'un retrait des forces israéliennes et d'un cessez-le-feu durable. Les autres points d'achoppement seront négociés au cours de la première phase.
Retrait des troupes israéliennes
Un certain nombre de questions sensibles restent en suspens, en particulier en ce qui concerne le retrait complet des troupes israéliennes de Gaza.
Le Hamas a déclaré qu'il ne libérerait pas un certain nombre d'otages israéliens détenus à Gaza tant qu'Israël n'aura pas retiré ses troupes. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est engagé à poursuivre le combat jusqu'à la "victoire totale" sur le groupe militant.
Les autorités espèrent que si les combats cessent, les deux parties pourront parvenir à un accord sur ces points de friction.
La reprise des discussions intervient alors que le secrétaire d'État américain *Antony Blinken a déclaré cette semaine qu'un accord était "très proche", ajoutant qu'il espérait le conclure avant l'investiture du président élu Donald Trump le 20 janvier*.
Ce dernier a déclaré à la chaîne américaine Newsmax qu'un cessez-le-feu était "sur le point d'être conclu" et qu'il y avait eu une "poignée de main" dans les négociations.