Israël et le Hamas ont conclu un accord prévoyant la libération de 6 otages en échange de l'autorisation pour les habitants de Gaza de retourner dans le nord de l'enclave palestinienne.
Un accord a été conclu ce dimanche dernier entre Israël et le Hamas pour libérer 6 otages israéliens, 3 jeudi et 3 autres samedi, en échange de l’autorisation pour les déplacés de Gaza de retourner dans le nord de l’enclave.
Cet accord a été conditionné à la libération d’Arbel Yehud parmi les otages. Le cas de la jeune femme de 29 ans a créé un différend entre Israël et le Hamas dimanche matin. Les autorités israéliennes ont accusé le mouvement islamiste palestinien de violer l’accord de trêve en ne libérant pas l’ensemble des femmes otages encore en vie samedi dernier. Arbel Yehud serait retenue par le Jihad islamique, ce qui aurait empêché qu’elle accompagne les quatre soldates dernièrement libérées
Dans un communiqué, le Qatar, qui, avec l'Égypte et les États-Unis, a joué un rôle de médiateur dans le cessez-le-feu de Gaza entré en vigueur le 19 janvier, a déclaré que le Hamas remettrait Arbel Yehoud, ainsi que deux autres personnes avant vendredi.
Tsahal a confirmé que les Palestiniens pourraient se rendre au nord de Gaza ce lundi dès 7 heures du matin.
Tôt samedi, des centaines de Palestiniens avaient déjà commencé à se rassembler dans le centre de Wadi Gaza, dans l'espoir de pouvoir revenir dans la partie nord de la bande de Gaza.
"Je suis impatient de retourner dans le nord, de retourner dans ma maison détruite parce qu'il n'y a pas d'autre option. Si nous ne retournons pas dans le nord, il est probable que nos chances de rester dans le sud se soldent par un déplacement", a déclaré un habitant de Gaza.
"Nettoyer Gaza"
Ce dimanche également, Donald Trump a proposé de déplacer les habitants de Gaza vers l’Égypte et la Jordanie dans le cadre d’un plan de paix consistant à "nettoyer" l’enclave palestinienne, qu’il a comparée à un site de démolition.
Une suggestion qualifiée d'"excellente idée" par le ministre des finances israélien, d'extrême droite.
Le Hamas et l'Autorité palestinienne ont critiqué cette suggestion, qui a été rejetée par la Jordanie et l'Égypte.
Le ministère égyptien des affaires étrangères a déclaré que le transfert "temporaire ou à long terme" des Palestiniens "menace la stabilité, risque d'étendre le conflit dans la région et compromet les perspectives de paix et de coexistence entre les peuples".
L'Égypte a souligné qu'elle rejetait toute violation des droits des Palestiniens "que ce soit par la colonisation ou l'annexion de territoires" ou qu'elle "encourageait le transfert ou le déracinement des Palestiniens de leurs terres".
La guerre à Gaza
Le Hamas a déclenché la guerre en octobre 2023 en menant une attaque transfrontalière contre Israël qui a fait quelque 1 200 morts et 250 otages à Gaza.
Israël a répondu par une offensive dévastatrice qui a tué plus de 46 000 Palestiniens, selon les responsables locaux de la santé, qui ne font pas de distinction entre les civils et les militants, mais affirment que les femmes et les enfants représentent plus de la moitié des morts.
L'ONU a déclaré samedi que plus de 13 000 enfants avaient été tués dans les combats.
Le conflit a déstabilisé le Moyen-Orient et suscité des protestations à l'échelle mondiale, tout en mettant en lumière les tensions politiques au sein d'Israël.