Cette idée a été proposée comme alternative à l'envoi de troupes au sol en Ukraine. Un sommet de "la coalition des volontaires" se tiendra le 27 février à Paris.
Emmanuel Macron poursuit ses efforts pour tenter de mettre en place une coalition de pays soutenant l'Ukraine. Jeudi 20 mars, lors du sommet du Conseil européen, réunion à laquelle participait António Guterres, secrétaire générale des Nations unies, le chef d'État français a envisagé la possibilité de créer une mission de protection, sous l'égide de l'ONU, pour contrer toute nouvelle attaque russe en Ukraine dans l'hypothèse qu'un accord de paix soit trouvé, a révélé The Telegraph.
Cette idée pourrait être une alternative à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, une idée soulevée par Emmanuel Macron au début de l'année 2024 et qui avait alors suscité un tollé, l'isolant sur la scène européenne.
Depuis, le Président français avait travaillé avec Keir Starmer, le Premier ministre britannique, à l'envoi d'un contingent militaire des pays européens en Ukraine.
Si, pour le moment, aucune décision concrète n'a été prise, Emmanuel Macron a d'ores et déjà annoncé la tenue d'un sommet de "la coalition des volontaires" à Paris, le jeudi 27 mars, en présence de Volodymyr Zelensky. "Nous finaliserons nos travaux de soutien à court terme de l'armée ukrainienne, de défense d'un modèle d'armée ukrainienne durable pour prévenir les invasions russes et des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes", a déclaré le président français.
De nombreux pays ouvert à l'envoi de troupes
Si Vladimir Poutine a toujours assuré qu'il ne tolérerait pas la présence de troupes des pays de l'Otan en Ukraine, quel que soit l'accord de paix, l'idée n'a pas été abandonné. Au contraire. "Vladimir Poutine n'aura pas de droit de veto sur le déploiement éventuel de troupes étrangères en Ukraine", a répété David Lammy, ministre britannique des Affaires étrangères, jeudi.
Lundi 17 mars, Keir Starmer s'est dit prêt à déployer des milliers de soldats britanniques en Ukraine. "Il s'agirait d'un engagement à long terme, nous parlons de plusieurs années. Aussi longtemps qu'il le faudra pour préserver un accord de paix et dissuader la Russie", a rapporté The Times.
Plusieurs pays européens continuent également d'évoquer cette possibilité. Ce vendredi 21 mars, le président lituanien Gitanas Nauseda a indiqué, dans une interview avec Bloomberg Television, que son pays était prêt à déployer des troupes en Ukraine. "Mon pays est prêt à fournir le soutien nécessaire [...] mais il doit y avoir un engagement de tous les pays de cette coalition pour fournir ce soutien", a-t-il prévenu.
Avant la Lituanie, ce sont les Pays-Bas qui se sont disent prêts à agir. Le 18 février, le Parlement a adopté une résolution sur le déploiement éventuel de forces de maintien de la paix.
Par ailleurs, la Suède n'exclut pas non plus la possibilité d'envoyer des troupes. Il faut d'abord "négocier une paix juste et durable", avait prévenu la cheffe de la diplomatie, sur Sveriges Radio.
La Belgique a également ouvert la porte à l'envoi de soldats. Cependant, le ministre de la Défense Theo Francken exigeait, sur Het Laatste Nieuws, "suffisamment de garanties".
L'Australie pourrait également se joindre à l'effort commun, selon Anthony Albanese, Premier ministre.