Une délégation de députés européens s’est rendue à Budapest où plusieurs hauts responsables hongrois ont refusé toute rencontre.
Le Parlement européen s’inquiète des réformes menées par Viktor Orbán.
Une délégation du parlement s’est rendue à Budapest sans parvenir à rencontrer les hauts responsables du pays.
À la tête de la délégation, Tineke Strik, députée européenne et membre du parti néerlandais La Gauche verte.
"Malheureusement, les ministres de la justice et de l'intérieur, les présidents des cours constitutionnelle et suprême et le commissaire aux droits fondamentaux ont refusé de nous rencontrer", a déclaré la cheffe de la délégation.
La Hongrie vient d’adopter une nouvelle réforme constitutionnelle réduisant les droits des personnes LGBT+.
L’opposition dénonce une volonté de saper les principes du droit européen
"La loi sur la souveraineté nationale a été adoptée, l'Office de protection de la souveraineté a été créé pour lutter contre l'influence étrangère. La lutte contre l'influence étrangère est légitime en soi'" reconnaît Tineke Strik, en ajoutant que "dans la pratique, nous voyons des journalistes et des civils être pris pour cible pour enquêter sur le respect de la législation de l'UE".
La dernière visite de la délégation du Parlement européen en Hongrie remonte à quatre ans.
Le Parlement européen a lancé contre la Hongrie en 2018 une procédure liée à l’article 7 pour des violations présumées des normes démocratiques et des valeurs fondamentales.
La délégation est notamment préoccupée par la récente interdiction de la Marche des fiertés en Hongrie.
Les délégués ont demandé à la Commission européenne d’intervenir auprès de la Cour de justice de l’UE.