Le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) a déposé une plainte devant le tribunal de Cologne pour contester la décision du renseignement intérieur allemand.
L'Office allemand de protection de la Constitution (BfV) a décidé de suspendre le classement comme "extrémiste de droite avéré" du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), après que ce dernier a porté plainte contre cette décision devant le tribunal administratif régional de Cologne.
"Dans le cadre de la procédure d'urgence engagée par l'AfD contre sa classification comme "groupe d'extrême droite avéré", l'Office fédéral de protection de la Constitution a donné aujourd'hui ce que l'on appelle un "engagement de statu quo"", indique un communiqué de presse du tribunal administratif du Land de Cologne.
"Le BfV a déclaré aujourd'hui dans le cadre de la procédure judiciaire - sans reconnaître d'obligation juridique - de suspendre provisoirement la classification de l'AfD en tant que "groupe d'extrême droite avéré" jusqu'à ce que le tribunal se prononce sur la demande d'urgence", poursuit le communiqué.
Le service de renseignements allemand n'utilisera donc plus publiquement la classification de l'AfD comme "groupe d'extrême droite avéré" jusqu'à la fin de la procédure de plainte, et le communiqué de presse du 2 mai 2025 sera également retiré du site web du BfV.
L'AfD considère la "promesse de statu quo" comme un succès partiel
Dans un communiqué publié sur la plateforme X, les codirigeants de l'AfD, Alice Weidel et Tino Chrupalla, évoquent un "succès partiel".
"Nous nous opposons par tous les moyens juridiques à la surclassification par l'Office fédéral de protection de la Constitution", ajoutent les co-chefs du parti, qui qualifient le retrait de la classification de "premier pas important vers [leur] véritable disculpation".
Pour justifier la classification de l'AfD comme "groupe extrémiste de droite avéré", le BfV avait déclaré début mai que l’idéologie de l’AfD n'est "pas compatible avec l’ordre démocratique fondamental" car elle "dévalorise des groupes entiers de la population en Allemagne et porte atteinte à leur dignité humaine".