L'armée israélienne a déclaré aux médias locaux qu'elle ne se concentrait plus sur la lutte contre le Hamas, mais sur la capture de territoires et le contrôle de la distribution de nourriture.
L'armée israélienne prévoit de contrôler 75 % de la bande de Gaza d'ici deux mois, ont rapporté les médias locaux, alors que les bombardements meurtriers se poursuivent sans répit dans l'enclave.
Dans le cadre de l'extension de son opération militaire, l'État hébreu annonce qu'il lancera ce lundi un nouveau mécanisme d'acheminement de l'aide, qu'il repoussera la population palestinienne dans trois petites zones de la bande de Gaza et qu'il occupera ensuite les trois quarts restants de l'enclave.
Attaque meurtrière contre une école de la ville de Gaza
Israël a considérablement intensifié ses frappes sur la bande de Gaza depuis le lancement de l'opération "Chariots de Gédéon" la semaine dernière.
Au moins 36 personnes, principalement des enfants, ont été tuées lundi matin dans un bombardement israélien sur une école dans la ville de Gaza, selon la défense civile palestinienne.
Les autorités israéliennes affirment que cette frappe visait "des terroristes clés qui se trouvaient dans un complexe de commandement et de contrôle des organisations terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien".
Au cours du week-end, les frappes israéliennes avaient précédemment tué au moins 38 personnes, dont plusieurs enfants, selon le ministère de la Santé, contrôlé par le Hamas. Ce bilan ne tient pas compte des hôpitaux du nord de l'enclave, qui restent inaccessibles car ils sont encerclés par les troupes israéliennes.
Israël veut contrôler l'aide humanitaire à Gaza
L'armée israélienne indique que sa nouvelle offensive à Gaza ne vise plus à combattre le Hamas, mais plutôt à capturer des territoires, à contrôler la distribution de nourriture et à détruire les infrastructures du Hamas, ont rapporté les médias locaux dimanche.
Le Hamas avait précédemment déclaré qu'il libérerait les otages en échange d'un cessez-le-feu durable et d'un retrait militaire israélien du territoire.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a toutefois rejeté ces conditions et déclaré qu'Israël envisageait de "prendre le contrôle de tout Gaza" et souhaitait mettre en place un nouveau système de distribution de l'aide qui contournerait le groupe militant.
Israël a bloqué l'entrée de toute nourriture, de tout médicament et de tout carburant dans la bande de Gaza pendant près de trois mois, exposant des centaines de milliers de Palestiniens à un risque extrême de famine.
L'organisme israélien qui coordonne les activités gouvernementales dans les territoires palestiniens (COGAT) a annoncé dimanche avoir fait entrer 107 camions d'aide humanitaire à Gaza.
Israël poursuit également un nouveau plan soutenu par les États-Unis pour contrôler l'aide à Gaza, mais le responsable américain à la tête de cet effort a démissionné subitement dimanche, affirmant que son organisation ne serait pas autorisée à opérer de manière indépendante.
Les Nations unies ont déjà déclaré qu'elles ne participeraient pas au plan soutenu par les États-Unis, qu'elles considèrent comme étant ni impartial, ni neutre, ni indépendant.