C'est la première fois qu'Israël mène des attaques directes contre les rebelles houthis alliés à l'Iran par l'intermédiaire de ses forces navales plutôt que par des frappes aériennes.
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Au Yémen, la marine israélienne a annoncé mardi avoir visé des quais dans la ville portuaire d'Hodeïda, contrôlée par les Houthis.
Ces infrastructures jouent un rôle clé dans l’acheminement de la nourriture et de l’aide humanitaire destinée à des millions de Yéménites depuis le début du conflit.
Les rebelles yéménites alliés de l'Iran ont confirmée les frappes par l'intermédiaire de leur chaîne d'information al-Masirah.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a justifié cette opération en affirmant que "le port est utilisé pour transférer des armes" et constitue "un nouvel exemple de l’exploitation cynique des infrastructures civiles par le régime terroriste des Houthis pour faire avancer leurs activités terroristes".
La veille, Israël avait prévenu la population des ports de Ras Isa, Hodeida et al-Salif de son intention de frapper ces zones, leur demandant d’évacuer les lieux.
Cette attaque marque la première intervention israélienne contre les Houthis menée exclusivement par des forces navales.
Elle intervient en réponse au lancement de missiles et de drones en direction d’Israël, ainsi qu’aux attaques répétées contre des navires commerciaux israéliens en mer Rouge. Les Houthis justifient leurs actions par leur solidarité avec les Palestiniens dans le cadre de la guerre à Gaza.
Israël menace les Houthis d'un blocus naval et aérien
Mardi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a menacé les Houthis d’un blocus naval et aérien si les attaques se poursuivaient : "Nous avons averti l’organisation terroriste Houthi que si elle continue à tirer sur Israël, elle sera confrontée à une réponse puissante et à un blocus naval et aérien", a-t-il déclaré.
La majorité des missiles et des drones tirés par les Houthis en direction d'Israël n'ont pas atteint leur cible ou ont été interceptés. Les forces israéliennes ont mené plusieurs frappes aériennes en représailles, notamment contre l'aéroport international de Saana.
Entre novembre 2023 et janvier 2025, les Houthis ont visé plus de 100 navires marchands avec des missiles et des drones, coulant deux d'entre eux et tuant quatre marins. Cela a considérablement réduit les flux commerciaux dans le corridor de la mer Rouge, où transitent habituellement 1 000 milliards de dollars (876 milliards d'euros) de marchandises par an.
Les Houthis ont interrompu leurs attaques dans le cadre d'un cessez-le-feu qu'ils s'étaient imposé jusqu'à ce que les États-Unis lancent un vaste assaut contre les rebelles à la mi-mars.
Juste avant le voyage du président américain Donald Trump au Moyen-Orient à la mi-mai, ces attaques avaient été suspendues, Washington affirmant que les rebelles avaient "capitulé".
Par ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a indiqué que les navires de la marine américaine avaient traversé la mer Rouge et le détroit de Bab el-Mandeb "à de multiples reprises ces derniers jours" sans subir d’attaques de la part des Houthis.