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Chypre : 51 ans après l'invasion turque les deux communautés tentent de panser leurs plaies

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photo d'archives Tous droits réservés  Spartaco Bodini/AP
Tous droits réservés Spartaco Bodini/AP
Par Ioannis Karagiorgas & Jean-Philippe Liabot
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La restauration par chaque partie des cimetières de l'autre confession laisse un espoir pour un avenir moins terne.

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51 ans après l'invasion turque de Chypre, les plaies sont encore ouvertes. Mais dans les deux communautés, malgré les différences et la douleur, des initiatives laissent un espoir pour l'avenir.

Les deux parties ont commencé à restaurer les cimetières de l'autre confession en signe de culture et de respect, mais aussi pour créer du lien.

"De tous les monuments, celui-ci a probablement une valeur plus centrée sur l'homme et plus ancrée dans la réalité, qui est aussi plus directement liée aux personnes", explique Kyriakos Christofides, un entrepreneur qui travaille dans le cimetière de Tochni.

Jusqu'à présent, la restauration de 15 cimetières sur la ligne verte est en cours et il est question d'étendre le projet, dont le coût s'élève à 700 000 euros.

"Les gens viennent dans notre village pour voir leurs tombes, leurs maisons, nous avons des gens qui viennent voir où sont leurs ancêtres ; tout comme nous exigeons qu'ils nous respectent, qu'ils respectent nos morts, notre religion, je pense que nous leur devons le même respect", déclare la présidente de la communauté chypriote grecque de Tochni, Haroula Efstratiou.

Après l'invasion turque, les églises et les cimetières chrétiens ont été vandalisés, tandis que les mosquées et les cimetières musulmans ont été endommagés et abandonnés. Pendant des décennies, il n'était même pas permis de passer de l'autre côté pour déposer des fleurs sur la tombe de ses proches.

"J'étais très contrarié lorsque je voyais cet endroit, je me demandais ce qui s'était passé. Nous voulons prendre d'autres dispositions. Nous voulons à nouveau protéger nos biens, nos mosquées, nos églises. Ils ont leur religion, nous avons la nôtre. Tout comme nous ne voulons pas que nos cimetières soient détruits... après tout, nos ancêtres sont enterrés ici", déclare Murudeh Erzen, présidente d'une communauté chypriote turque dans la zone occupée de Palaikythro.

Le projet de restauration des cimetières, également financé par l'Union européenne, a débuté en mai dernier.

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