Ces attaques surviennent en dépit de l'intensification des négociations visant à conclure un accord de paix.
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La Russie intensifie ses frappes en Ukraine. Dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 août, Moscou a lancé l'une de ses plus importantes attaques aériennes, tirant 574 drones et 40 missiles, a déclaré l'armée de l'air ukrainienne, précisant que l'attaque visait principalement les régions les plus à l'ouest du pays.
À Lviv, au moins une personne est morte et trois autres ont été blessées, dont l'une dans un état grave, selon les autorités. Le gouverneur de la région, Maksym Kozytskyi, a indiqué que l'explosion avait endommagé 26 immeubles résidentiels, une crèche et plusieurs immeubles de bureaux. Dix-sept personnes ont dû être relogées.
Plus au sud, à Moukachevo, dans la région de Transcarpathie, quinze autres personnes ont été blessées, a annoncé Volodymyr Zelensky. Une frappe sur une entreprise industrielle a été signalée. Des entrepôts auraient été détruits et un incendie se serait déclaré.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a déclaré que la Russie avait frappé un "important fabricant américain d'électronique" dans l'ouest du pays, sans donner plus de détails. Le président ukrainien a lui indiqué que l'entreprise fabriquait des équipements domestiques.
Pour Moscou, frapper ces régions est stratégique, car une grande partie de l'aide militaire fournie par les alliés occidentaux serait transportée et stockée dans ces régions.
Des alertes aériennes retentissaient dans la région de Rivne, à environ 300 kilomètres à l'ouest de la capitale, Kiev. D'autres explosions ont été entendues dans la ville de Lutsk, au nord-ouest du pays.
Moscou veut prendre part aux négociations
Il s'agit de la troisième plus grande attaque aérienne menée par la Russie cette année en termes de nombre de drones lancés et de la huitième en termes de missiles, selon les chiffres officiels. Volodymyr Zelensky a condamné cette attaque, affirmant qu'elle avait été menée "comme si rien n'avait changé".
Ces frappes ont eu lieu alors que les États-Unis redoublaient d'efforts pour parvenir à un accord de paix dans cette guerre qui dure depuis trois ans.
Mais après le sommet de Washington, qui a réuni les principaux dirigeants européens, Moscou a réaffirmé sa volonté de prendre part aux négociations. "Nous ne pouvons pas accepter qu'il soit désormais proposé de résoudre les questions de sécurité collective sans la Fédération de Russie. Cela ne fonctionnera pas. Nous avons déjà expliqué à plusieurs reprises que la Russie ne surestime pas ses intérêts, mais nous défendrons nos intérêts légitimes avec fermeté et rigueur", a assuré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, relayé par l'agence de presse officielle RIA Novosti.
Le sud-ouest de la Russie frappé
De son côté, l'Ukraine a frappé la raffinerie de pétrole de Novoshakhtinsk, dans la région de Rostov. Le Centre ukrainien de lutte contre la désinformation (CPD) souligne que cette raffinerie, qui avait déjà été ciblée par le passé, fournit du diesel et du kérosène à l'armée russe.
Plus au nord, à Voronej, une installation énergétique a été endommagée "à la suite d'une attaque de drones", a indiqué le gouverneur de la région, qui a précisé que cela avait entraîné une coupure d'électricité dans plusieurs villages et l'arrêt des trains.
Le ministère russe de la Défense affirme que les forces de défense aérienne ont abattu 49 drones ukrainiens pendant la nuit.