Le Premier ministre démissionnaire dit avoir "accepté, à la demande du président de la République, de mener d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays."
Face à la multiplication des critiques après la présentation d'une partie de son équipe la veille, Sébastien Lecornu a présenté sa démission ce lundi matin à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée.
Après une nouvelle entrevue à l'Élysée lundi après-midi, le président français a demandé au Premier ministre démissionnaire de "mener, d’ici à mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays". Une mission acceptée par Sébastien Lecornu.
Nommé aux Armées, Bruno Le Maire, au centre des tensions entre Bruno Retailleau et Sébastien Lecornu, a lui annoncé qu'il renonçait à ses fonctions. Il a indiqué ne plus être ministre des Armées démissionnaire et avoir transféré ses attributions à Sébastien Lecornu.
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Live terminé
Sébastien Lecornu ne souhaite pas être renommé Premier ministre, selon Le Figaro
Si le Premier ministre démissionnaire a accepté de mener d'ultimes négociations, sur demande d'Emmanuel Macron, il a fait savoir au président de la République qu'il ne souhaitait pas être reconduit à ce poste, selon Le Figaro.
Sébastien Lecornu a fait savoir au président de la République qu’il ne souhaitait pas être reconduit à Matignon. →https://t.co/GHGiy3Gxzk pic.twitter.com/oFBcKKjk7k
— Le Figaro (@Le_Figaro) October 6, 2025
Olivier Faure pousse pour un gouvernement de gauche
Invité du "20 heures" de TF1, le premier secrétaire du Parti socialiste a réaffirmé son souhait de voir la gauche à Matignon. "Je plaide pour un changement de cap et qu'un gouvernement de gauche puisse arriver au pouvoir", a-t-il déclaré. Ajoutant : "Si nous étions appelés à Matignon, nous devons répondre positivement.(...) Nous viendrons à l'Assemblée et nous porterons les réformes auxquelles nous croyons. Et parfois, nous devrons trouver des compromis."
🔴 "Sébastien Lecornu peut réussir à une seule condition : qu'ils comprennent ce que les Français lui ont dit. Je plaide pour un changement de cap et qu'un gouvernement de gauche puisse arriver au pouvoir."
— TF1Info (@TF1Info) October 6, 2025
➡ @faureolivier invité du JT de TF1 pic.twitter.com/1KOH5eWETz
Gabriel Attal : "Je ne comprends plus les décisions du président de la République"
Invité du "20 heures" de TF1 lundi soir, celui qui été Premier ministre du 9 janvier au 5 septembre 2024 n'a pas mâché ses mots : "Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République : il y a eu la dissolution et depuis il y a des décisions qui donnent le sentiment d’une forme d’acharnement à vouloir garder la main."
🔴 "On vit des heures graves. Comme beaucoup de Français, je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a eu la dissolution et des décisions qui donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à vouloir garder la main"
— TF1Info (@TF1Info) October 6, 2025
➡ @GabrielAttal invité du JT de TF1 pic.twitter.com/MvNTNuEhSt
LFI cherche à relancer la Nupes
Sur X, Manuel Bompard (LFI) a appelé les partis de gauche à l'unité. Il déclare que La France insoumise a proposé que puisse se tenir rapidement une réunion des composantes fondatrices de la Nupes et du NFP. "Une rencontre a eu lieu avec une délégation d’EELV menée par Marine Tondelier et avec Stéphane Peu, le président du groupe GDR (communistes et ultramarins)", a t-il écrit. Il a en revanche fustigé le PS qui n'a pas répondu à cet appel, et alerté "sur l’irresponsabilité de ceux qui refusent de se hisser à la hauteur de l’histoire au moment où notre pays connait une crise politique sans précédent."
Ce matin, la France insoumise a proposé que puisse se tenir rapidement une réunion des composantes fondatrices de la NUPES et du NFP pour envisager toutes les hypothèses ouvertes par la situation politique inédite que nous connaissons.
— Manuel Bompard (@mbompard) October 6, 2025
Depuis lors, la France insoumise s’est…
LE RN veut envoyer les Français aux urnes
Le Rassemblement national, qui considère que la mission de Sébastien Lecornu est vouée à l'échec, campe sur ses positions et réaffirme qu'Emmanuel Macron doit dissoudre l'Assemblée nationale ou démissionner. Marine Le Pen a réagi dans une vidéo publiée sur X.
En ces heures, le chef de l'État dispose de deux voies possibles : soit la démission, soit la dissolution. pic.twitter.com/xYzcAJiecu
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 6, 2025
Pour les Verts, Emmanuel Macron a trois choix
La secrétaire générale d'EELV, Marine Tondelier, estime qu'Emmanuel Macron a trois choix : nommer un Premier ministre de gauche, dissoudre l'Assemblée nationale ou partir. Elle a proposé à tous les partis de gauche une réunion mardi matin à 9 heures.
Emmanuel Macron a 3 options :
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 6, 2025
- La cohabitation avec la gauche et les écologistes, choix qui a notre préférence
- La dissolution
- La démission
Notre travail est de nous préparer à toutes ces hypothèses.
Et nous proposons à tous nos partenaires de gauche de nous réunir demain… pic.twitter.com/loEHG9pxOy
Sébastien Lecornu : "Je dirai au chef de l’État, mercredi soir, si cela est possible ou non"
Alors qu'Emmanuel Macron lui a demandé de "mener, d’ici à mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays", le Premier ministre démissionnaire s'est exprimé sur X.
Sébastien Lecornu dit avoir "accepté, à la demande du président de la République, de mener d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays. Je dirai au chef de l’État, mercredi soir, si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent".
J’ai accepté à la demande du Président de la République de mener d’ultimes discussions avec les forces politiques pour la stabilité du pays.
— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 6, 2025
Je dirai au chef de l’Etat mercredi soir si cela est possible ou non, pour qu’il puisse en tirer toutes les conclusions qui s’imposent.
Macron demande à Lecornu de mener "d’ici mercredi soir d’ultimes négociations"
Dans un communiqué, l’Elysée indique que "le président de la République a confié à monsieur Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire en charge des affaires courantes, la responsabilité de mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plateforme d’action et de stabilité pour le pays".
Sébastien Lecornu s'est entretenu avec Emmanuel Macron dans l'après-midi, avant d'être reçu par le président du Sénat Gérard Larcher.
Pour Fabien Roussel, Emmanuel Macron mène le pays dans l'impasse
Déplorant "une crise démocratique inédite", le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, appelle Emmanuel Macron a nommer un Premier ministre de gauche ou à dissoudre l'Assemblée nationale.
"Le gouvernement tombe, le socle commun est éclaté. La crise démocratique est inédite face à l’incompétence de ceux qui dirigent le pays depuis 8 ans : Emmanuel Macron mène le pays dans l’impasse ! Pour en sortir, qu’il nomme enfin la gauche. Sinon, retournons aux urnes", a-t-il déclaré sur X.
"Ils voudraient envoyer un bras d’honneur aux Français, ils ne s’y prendraient pas autrement", avait précédemment lancé Fabien Roussel, suite à l'annonce du gouvernement de Sébastien Lecornu.
Le gouvernement tombe, le socle commun est éclaté.
— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) October 6, 2025
La crise démocratique est inédite face à l’incompétence de ceux qui dirigent le pays depuis 8 ans : Emmanuel Macron mène le pays dans l’impasse !
Pour en sortir, qu’il nomme enfin la gauche.
Sinon, retournons aux urnes.
Les Écologistes appellent à une nouvelle union de la gauche
Déplorant "le refus" d'Emmanuel Macron "de prendre en compte les résultats des élections législatives" de juin 2024, les Écologistes appelle les forces de gauche à s'unir pour sortir de "l'impasse institutionnelle que représente la Ve République".
"La gauche et les Écologistes doivent être à la hauteur du moment. Nous proposons à nos partenaires politiques de nous rencontrer dans les plus brefs délais pour travailler au rassemblement", indique un communiqué publié lundi après-midi par le parti.
Démission de Sébastien Lecornu : la gauche doit s'unir pic.twitter.com/zrKw3UUrwh
— Les Écologistes - EELV (@EELV) October 6, 2025
Jordan Bardella prend ses distances avec Les Républicains
Le président du RN, Jordan Bardella, a quelque peu douché les espoirs exprimés par Éric Ciotti et Marion Maréchal d'une union des droites incluant les Républicains, affirmant qu'"aucun des partis de la coalition au pouvoir ne peut prétendre incarner une rupture sérieuse avec une politique rejetée par les Français".
"Quelques heures après avoir accepté de participer au gouvernement, des années après avoir été, en toutes circonstances, la béquille du macronisme, les Républicains tentent désormais de se grimer en opposants. Personne ne doit être dupe : leurs seuls désaccords portent sur les négociations de boutiques pour obtenir tel ou tel ministère", déclare-t-il.
Quelques heures après avoir accepté de participer au gouvernement, des années après avoir été, en toutes circonstances, la béquille du macronisme, les Républicains tentent désormais de se grimer en opposants.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 6, 2025
Personne ne doit être dupe : leurs seuls désaccords portent sur les…
La présidente de l'Assemblée estime que "la voie du dialogue est encore possible"
Face au chaos politique ambiant, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, appelle toutes les parties à prendre leur "responsabilité" pour maintenir le dialogue.
"La voie du dialogue est encore possible. Nos concitoyens attendent que nous nous mettions autour de la table. Il est urgent de définir un pacte de stabilité et de responsabilité pour répondre à leurs attentes. Cela doit être notre seul guide. C’est notre responsabilité à tous, maintenant", écrit-elle sur X.
La voie du dialogue est encore possible. Nos concitoyens attendent que nous nous mettions autour de la table. Il est urgent de définir un pacte de stabilité et de responsabilité pour répondre à leurs attentes. Cela doit être notre seul guide. C’est notre responsabilté à tous,…
— Yaël Braun-Pivet (@YaelBRAUNPIVET) October 6, 2025
Pour Éric Ciotti, Emmanuel Macron est "seul responsable" de cet "abîme national"
Éric Ciotti, l'ex-chef des Républicains devenu président de l'Union des Droites pour la République (UDR), appelle son ancienne formation politique "à revenir à la maison" pour se rapprocher du Rassemblement national.
"L’abîme national. Un seul responsable : Emmanuel Macron. Une immense vague se lève dans le pays pour l’union des droites et des patriotes. J’appelle les LR à revenir à la maison et rejoindre l’UDR pour bâtir l’alternance avec le RN ! L’histoire nous regarde", a-t-il déclaré sur X.
L’abîme national. Un seul responsable : Emmanuel Macron.
— Eric Ciotti (@eciotti) October 6, 2025
Une immense vague se lève dans le pays pour l’union des droites et des patriotes.
J’appelle les LR à revenir à la maison et rejoindre l’UDR pour bâtir l’alternance avec le RN !
L’histoire nous regarde.
Pour Manuel Bompard, le départ d'Emmanuel Macron est la seule option
Rejetant "la nomination d'un nouveau gouvernement" tout comme une "dissolution [de l'Assemblée nationale]", le coordinateur nationale de la France Insoumise (LFI), Manuel Bompard, affirme que le départ d'Emmanuel Macron est la seule issue possible à l'impasse actuelle.
"La nomination d'un nouveau gouvernement n'est pas la solution. La dissolution non plus. Il ne reste aujourd'hui que le départ du président de la République, que ce soit par une démission ou une destitution", déclare-t-il.
La nomination d'un nouveau gouvernement n'est pas la solution. La dissolution non plus.
— Manuel Bompard (@mbompard) October 6, 2025
Il ne reste aujourd'hui que le départ du président de la République, que ce soit par une démission ou une destitution. pic.twitter.com/sbRsmXzXBr
Marine Tondelier répond à Jean-Luc Mélenchon
Après que le leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a proposé une réunion des partis de gauche, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, estime que ce nouveau Nouveau Front populaire a peu de chance d'émerger, en tout cas à court terme.
"Je ne pense pas qu’on soit en mesure tous, à ces heures, d’être à l’appel de Jean-Luc Mélenchon ensemble dans une même pièce, comme si de rien ne s’était passé", a-t-elle déclaré lundi après-midi au micro de BFM.
"Ça paraît assez évident que le Parti socialiste, qui est d’ailleurs en ce moment en train de se réunir, ne va pas accourir vers La France insoumise comme si de rien était. Ce qui a été dit et ce qui a été fait les mois précédents laisse des traces, et c’est normal".
Marine Tondelier salue cependant la décision de Jean-Luc Mélenchon de se "ranger à l’unité", une ligne que les écologistes prônent, selon elle, "de manière constante" depuis plusieurs mois.
"Si les Français le veulent, nous sommes prêts à gouverner", affirme Jordan Bardella
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, appelle à la fin "de la plaisanterie" et affirme que son parti est prêt à gouverner.
"Plus tôt nous retournerons aux urnes, plus tôt nous permettrons aux Français de se choisir une majorité, plus tôt nous pourrons remettre le pays sur le chemin de la stabilité. Si les Français le veulent, nous sommes prêts à gouverner", déclare-t-il sur X.
En parallèle, Jordan Bardella se rend ce lundi à Strasbourg pour défendre une motion de censure déposée par son groupe, Patriotes pour l'Europe, contre la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
"La France est en train de se libérer du macronisme, il est temps de rompre, aussi, avec l’Europe de Macron", estime le président du RN.
Plus tôt nous retournerons aux urnes, plus tôt nous permettrons aux Français de se choisir une majorité, plus tôt nous pourrons remettre le pays sur le chemin de la stabilité.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 6, 2025
Si les Français le veulent, nous sommes prêts à gouverner. pic.twitter.com/4Es4Jygkpz
Bruno Retailleau ne s'estime "pas du tout" responsable de la chute du gouvernement
S'exprimant sur le plateau du "13 heures" de TF1, le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a estimé qu'il n'est "pas du tout" responsable de la démission de Sébastien Lecornu.
"L’important pour moi, c’est que les Français qui nous regardent ne se sentent pas trahis. Et quand on leur dit il y a rupture, il doit y avoir rupture", a-t-il déclaré, tout en assurant que son parti ne "bascule pas dans l'opposition".
Bruno Retailleau reproche par ailleurs à Sébastien Lecornu de ne pas l'avoir informé à l'avance de la nomination de Bruno Le Maire au poste de ministre des Armées.
Enfin, et alors que plusieurs responsables de l'ex-Nouveau Front populaire appellent à un nouveau rapprochement de la gauche, le président des Républicains déclare qu'il est "hors de question" pour lui "de cautionner aujourd’hui un gouvernement et un Premier ministre de gauche".
La droite de la droite s'organise
Marion Maréchal, présidente du mouvement Identité Libertés, a appelé lundi à une union des droites.
"Aucun parti ne peut gagner seul. Il faut rassembler les droites, sur le modèle de Giorgia Meloni, construire un programme commun, battre la gauche pour sauver la France !", estime-t-elle.
Aucun parti ne peut gagner seul.
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) October 6, 2025
Il faut rassembler les droites, sur le modèle de Giorgia Meloni, construire un programme commun, battre la gauche pour sauver la France ! pic.twitter.com/rZuUv2y8D4
Déjeuner des ministres démissionnaires à 13 heures à Matignon
Le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu recevra les membres de son gouvernement à 13 heures à Matignon pour un déjeuner.
Mélenchon propose "une rencontre cet après-midi" aux forces de gauche
Le fondateur de la France Insoumise propose à ses anciens partenaires de la NUPES et à ceux du NFP une réunion d'urgence "afin d’envisager toutes les hypothèses ouvertes" par la chute du gouvernement.
Une situation politique sans précédent historique se présente. Nous avons le devoir d'y répondre en redonnant la parole au peuple.
Une situation politique sans précédent historique se présente.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 6, 2025
Nous avons le devoir d'y répondre en redonnant la parole au peuple.
Victorieux sur la base du programme de rupture du NFP il y a un an, nous avons voté ensemble la semaine dernière pour nos candidats aux fonctions…
Bernard Cazeneuve appelle à "un sursaut"
Bernard Cazeneuve, l'ancien Premier ministre de François Hollande, dénonce des "irresponsabilités au plus haut niveau".
"À force d’irresponsabilité au plus haut niveau, de combinaisons médiocres et d’ambitions solitaires, notre pays s’affaisse, nos institutions vacillent. Nous devons collectivement aux Françaises et aux Français une solution à leur hauteur. Un sursaut", a-t-il déclaré sur X.
À force d’irresponsabilité au plus haut niveau, de combinaisons médiocres et d’ambitions solitaires, notre pays s’affaisse, nos institutions vacillent. Nous devons collectivement aux Françaises et aux Français une solution à leur hauteur. Un sursaut.
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) October 6, 2025
Les écologistes en conseil d'urgence
Marine Tondelier, la secrétaire nationale des écologistes a également annoncé lundi matin que son parti a convoqué "un conseil politique d'urgence".
Dès le jour de sa nomination début septembre, je vous avais dit que l’équation de Sébastien Lecornu était insoluble.
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 6, 2025
Parce que les mêmes causes (un macroniste à Matignon alors qu’ils ont perdu les élections) entraînent forcément les mêmes conséquences.
Les Écologistes sont en… pic.twitter.com/tHLbmvK1Kd
"À partir du moment ou Emmanuel Macron a indiqué qu’il était déterminé à aller jusqu’au bout de son mandat, il y a urgence à ce qu’il se remette à présider notre pays", a déclaré Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France à son arrivée au siège des Républicains.
Olivier Faure salue la "dignité et l'honneur" d'un ministre "gaulliste"
Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure - qui n'avait pourtant pas épargné Sébastien Lecornu depuis son entrée à Matignon - a salué la prise de parole du Premier ministre démissionnaire.
"Je me demandais s'il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un, et il vient de démissionner avec dignité et honneur", a-t-il déclaré lundi matin sur X.
Je me demandais si il restait un gaulliste dans ce pays. Il en restait un, et il vient de démissionner avec dignité et honneur.
— Olivier Faure (@faureolivier) October 6, 2025
De leur côté, plusieurs élus LR, dont le maire de Cannes, David Lisnard, poussent Emmanuel Macron vers la sortie.
"L'intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission, pour préserver les institutions et débloquer une situation qui était incontournable depuis la dissolution absurde. Il est le premier responsable de cette situation […]. La Ve République et l’avenir de notre pays sont en jeu."
L’intérêt de la France commande qu’Emmanuel Macron programme sa démission, pour préserver les institutions et débloquer une situation qui était incontournable depuis la dissolution absurde. Il est le premier responsable de cette situation. De nouvelles législatives devront suivre…
— David Lisnard (@davidlisnard) October 6, 2025
"Un cirque [...] où personne ne prend ses responsabilités", déplore Agnès Pannier-Runnacher
"Comme beaucoup d’entre vous, je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités", a réagi l'ex-ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runnacher, dans un long message publié sur X.
Comme beaucoup d’entre vous, je désespère de ce cirque où chacun joue son rôle, mais où personne ne prend ses responsabilités.
— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) October 6, 2025
Je n’oublie pas que j’ai été élue députée du Pas-de-Calais grâce au front républicain en juillet 2024. Ce choix n’était pas un renoncement, mais un acte…
Jean-Noël Barrot déplore un manque de responsabilité des responsables politiques
Au micro de France Inter ce lundi matin, le ministre des Affaires étrangères fraîchement reconduit et déjà démissionnaire Jean-Noël Barrot a estimé que "la classe politique ne semble pas se montrer à la hauteur de la situation".
"Des responsables politiques refusent de prendre leurs responsabilités et se livrent à un chantage pour des places", a-t-il regretté, en visant spécifiquement le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Également reconduite par Sébastien Lecornu, Rachida Dati avait fustigé la décision de Bruno Retailleau.
"Les Républicains ne peuvent pas se défiler", lui a rétorqué la ministre de la Culture démissionnaire. Sortir du Gouvernement quelques heures après avoir accepté d’y participer, c’est jouer le chaos et le désordre".
Dans un moment grave pour le pays, @lesRepublicains ne peuvent pas se défiler. Sortir du Gouvernement quelques heures après avoir accepté d’y participer, c’est jouer le chaos et le désordre. Les Français attendent de nous de la responsabilité.
— Rachida Dati ن (@datirachida) October 5, 2025
La déclaration de Retailleau qui a précipité la chute de Lecornu
Bruno Retailleau, tout juste reconduit à son poste de ministre de l'Intérieur, avait vivement critiqué dimanche soir la composition du nouveau cabinet qui, selon lui, "ne reflète pas la rupture promise".
Le patron des Républicains avait également annoncé avoir convoqué lundi matin un comité stratégique de son parti pour décider du maintien ou non des ministres LR.
La composition du Gouvernement ne reflète pas la rupture promise.
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 5, 2025
Devant la situation politique créée par cette annonce, je convoque demain matin le comité stratégique des Républicains.
Le Rassemblement national appelle à "un retour aux urnes"
"Le macronisme est mort debout", a réagi de son côté le Rassemblement national. "Emmanuel Macron doit désormais choisir : dissolution ou démission, et vite !", ajoute le parti d'extrême droite, qui appelle à un "retour aux urnes" des Français.
La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, estime que le gouvernement est arrivé "au bout du chemin", tandis que le président du parti, Jordan Bardella, estime qu'"il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l'Assemblée nationale".
Il ne peut y avoir de stabilité retrouvée sans un retour aux urnes et sans la dissolution de l'Assemblée nationale.
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 6, 2025
Le Rassemblement National se tiendra prêt à assumer ses responsabilités et à gouverner si les Français lui accordent une majorité. pic.twitter.com/bSkZPLgqdk
"Macron doit partir", estime Mathilde Panot
"Trois Premiers ministres défaits en moins d’un an", a commenté la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, après la démission de Sébastien Lecornu.
Le compte à rebours est lancé. Macron doit partir.
Lecornu démissionne.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) October 6, 2025
3 Premiers ministres défaits en moins d’un an.
Le compte à rebours est lancé.
Macron doit partir.
"Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron", a immédiatement réagi le chef de file des "insoumis", Jean-Luc Mélenchon.
Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l’examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d’Emmanuel Macron.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 6, 2025
Discours d'adieu de Sébastien Lecornu
"On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies", a déclaré le Premier ministre démissionnaire à l'Hôtel de Matignon.
Selon lui, les consultations qu'il avait engagées, dans le secret des bureaux, laissaient envisager une sortie de crise politique :
Les langues se délient, les lignes "rouges" deviennent "oranges", voire "vertes".
Sébastien Lecornu a assuré qu'il était "prêt à des compromis", regrettant que les forces politiques du pays "ont fait mine de ne pas voir les avancées".
Il a également défendu son annonce de ne pas recourir à l'article 49.3 pour gouverner.
Le Premier ministre démissionnaire estime que la composition du gouvernement au sein du "socle commun" n'a pas été fluide et a réveillé "certains appétits partisans", "non sans lien avec la future présidentielle".
Il suffirait de peu pour que l’on puisse y arriver .
"Il faut toujours préférer son pays à son parti," a-t-il conclu.