Une nouvelle section de la clôture frontalière entre l'est de la Finlande et la Russie s'est achevé. Helsinki a commencé la construction de cette clôture de 200 km l'année dernière afin d'arrêter les immigrants illégaux en provenance de Russie.
Une nouvelle section de la clôture entre le nord de la Finlande et la Russie vient de s'achever. Ce projet est né après le début de la guerre en Ukraine, quand Moscou a commencé à orchestrer l'arrivée de plusieurs centaines de migrants sans visa afin de déstabiliser son voisin.
De nombreux Russes ont également tenté de rejoindre la Finlande après l'annonce, par Vladimir poutine, de l'élargissement de la mobilisation de réservistes.
Cette barrière de trois mètres de haut et surmontée de barbelée, couvre 200 km de frontière. Les zones particulièrement sensibles seront équipées de caméras à vision nocturnes, d'éclairage et de haut-parleurs. Elle a été construite afin d'empêcher la Russie de mener une "instrumentalisation migratoire", selon les mots d'Helsinki, vise à renforcer les anciens postes-frontières, où il était, jusqu'ici, plus facile de traverser.
Au début de ce projet, la Laponie était une priorité absolue. C'est dans cette région septentrionale du pays qu'a toujours vécu Marja Matilla. Elle assure ne pas avoir peur des Russes, mais est réaliste sur la situation.
"Cette région a toujours été un point chaud géopolitique. La frontière entre l'Est et l'Ouest l'a toujours été. Si vous regardez l'histoire, rien de bon n'est jamais venu de l'est", assure-t-elle.
Un projet à 362 millions d'euros
Un responsable des gardes-frontières de Laponie affirme qu'il existe de graves problèmes de sécurité à la frontière. La Laponie se dépeuple progressivement et devient une région de moins en moins contrôlable, ce qui est problématique du point de vue de la sécurité.
"La situation à la frontière devient de plus en plus tendue. La police des frontières estime que si la frontière orientale est ouverte, l'immigration illégale organisée par la Russie se poursuivra", assure Mikko Kauppila.
Le coût de ce projet de clôture, construite sur des terrains publics et des parties privées, s’élève à environ 362 millions d’euros.