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Gaz naturel liquéfié : la Hongrie signe un accord avec Engie pour diversifier ses approvisionnements

Des personnes marchent dans le hall du siège social d'Engie, dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris, le vendredi 2 septembre 2022
Des personnes marchent dans le hall du siège social d'Engie, dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris, le vendredi 2 septembre 2022 Tous droits réservés  AP Photo/Lewis Joly
Tous droits réservés AP Photo/Lewis Joly
Par Vincent Reynier
Publié le
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Le gouvernement de Viktor Orbán reste cependant déterminé à maintenir ses importations d'hydrocarbures russes, malgré la pression croissante de Bruxelles et de Washington.

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La Hongrie a signé avec le groupe français Engie un contrat d'approvisionnement en gaz naturel liquéfié (GNL) sur dix ans, a annoncé jeudi Péter Szijjarto, le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce.

Ce dernier salue "une étape importante pour la sécurité énergétique de la Hongrie", tout en soulignant que la Hongrie n'envisage aucunement de mettre fin à ses importations de gaz depuis la Russie.

La société Engie - qui s'approvisionne en GNL grâce à des contrats de long durée avec plusieurs pays, dont les États-Unis et l'Algérie - affirme également que "cet accord aidera la Hongrie et la région à diversifier leurs sources d'approvisionnement en gaz".

En vertu de cet accord, Engie livrera 400 millions de mètres cube de GNL par an entre 2028 et 2038 à la société hongroise publique MVM CEEnergy, soit un total de quatre milliards de mètres cube. Ce volume couvrira environ 5 % de la demande domestique hongroise.

Ce contrat fait suite à un autre accord signé le mois dernier par la Hongrie avec l'entreprise britannique Shell pour l'achat de 200 millions de mètres cube de GLN par an à partir de janvier 2026, soit environ 2,5 % de sa demande.

L'accord ne vise pas à "remplacer des relations déjà existantes et viables"

Cette annonce intervient alors que la Commission européenne a présenté un plan pour mettre fin aux importations de gaz russe dans l'Union européenne d'ici fin 2027, en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine.

Si le projet a l'aval de la plupart des membres de l'Union, la Hongrie et la Slovaquie s'y opposent toujours fermement. Selon le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, l'abandon de l'énergie russe serait un désastre pour l'économie de son pays.

À ce propos, Péter Szijjarto souligne que le nouveau contrat avec Engie ne représente en aucun cas un revirement du gouvernement sur cette question.

"Pour nous, la diversification veut dire être capable de nous approvisionner en énergie auprès d'autant de fournisseurs et de voies que possible, pas remplacer des relations déjà existantes et viables", a-t-il déclaré, selon Hungary Today.

Péter Szijjártó s'adresse à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le mercredi 24 septembre 2025, au siège de l'ONU, à New York
Péter Szijjártó s'adresse à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le mercredi 24 septembre 2025, au siège de l'ONU, à New York AP Photo

Dans le même temps, le président américain Donald Trump continue de faire pression sur la Hongrie pour qu'elle mette fin à ses importations d'hydrocarbures russes, alors qu'il exhorte la communauté internationale à rompre tous leurs liens énergétiques avec Moscou.

Les ventes de gaz et de pétrole représentent l'une des principales sources de financement de la machine de guerre russe en Ukraine. En 2024, Moscou assurait encore 19 % de l'approvisionnement en gaz de l'UE, dont près de la moitié sous forme de GNL.

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