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Pétrole russe : Donald Trump continue de mettre la pression sur la Hongrie de Viktor Orbán

DOSSIER - Le président Donald Trump rencontre le Premier ministre hongrois Viktor Orbán dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, le 13 mai 2019, à Washington. (AP Photo/Evan Vucci, Dossier)
DOSSIER - Le président Donald Trump rencontre le Premier ministre hongrois Viktor Orbán dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le 13 mai 2019, à Washington. (AP Photo/Evan Vucci, Dossier) Tous droits réservés  AP Photo
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Par Sandor Zsiros
Publié le
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Selon les Hongrois, Viktor Orbán a assuré à Donald Trump que la Hongrie a besoin de carburant russe pour maintenir ses prix de l'énergie bas. Mais le président américain continue de pousser les pays de l'Otan à abandonner le pétrole russe.

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Donald Trump continue d'accentuer la pression sur Moscou. Mercredi 24 septembre, le président états-unien a échangé avec le Premier ministre hongrois Viktor Orbán à propos des importations de pétrole russe.

"Ils ont discuté de l'état de la guerre, de la possibilité de paix, de l'état de l'économie mondiale, des droits de douane et de l'approvisionnement énergétique de l'Europe centrale", a indiqué le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, après une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Plus tôt, Donald Trump avait exigé que tous les alliés de l'Otan suspendent les importations de pétrole en provenance de Russie pour briser l'économie de guerre russe.

Si l'UE a imposé une interdiction totale sur le pétrole brut russe et les produits raffinés en 2022 dans le cadre de son vaste régime de sanctions en réponse à l'invasion massive de l'Ukraine, la Hongrie et la Slovaquie ont obtenu une exemption qui leur a permis de poursuivre leurs achats via l'oléoduc Druzhba. Une situation qui était censée être temporaire, mais qui n'a jamais été réexaminée.

C'est pour cette raison que Donald Trump avait souhaité s'adresser directement à Viktor Orbán. "C'est un ami à moi. Je ne lui ai pas parlé, mais j'ai le sentiment que si je le faisais, il pourrait arrêter. Et je pense que je vais le faire", avait-il déclaré en début de semaine.

Mais lors de cette discussion, le Premier ministre hongrois a fait part de l'intérêt de son pays et d'une situation essentielle qui permet de "maintenir les coûts des services publics bas", a expliqué Gergely Gulyás, directeur de cabinet. "Le président Trump a compris ces aspects", a-t-il assuré, ajoutant que la Hongrie avait peu d'options pour diversifier ses approvisionnements en pétrole, car la capacité du pipeline Adria, qui entre en Hongrie depuis la Croatie, est limitée.

Une pression américaine et européenne

Si Donald Trump et Viktor Orbán sont des alliés, et partagent notamment une vision commune sur l'immigration, le président républicain met tout en œuvre pour accroître la pression sur Vladimir Poutine, quitte à nuire au modèle économique hongrois, qui dépend des importations bon marché de combustibles fossiles russes."La Chine et l'Inde sont les principaux bailleurs de fonds de la guerre en cours en continuant d'acheter du pétrole russe. Mais il est inexcusable que les pays de l'Otan n'aient pas coupé les livraisons de l'énergie russe", avait déclaré Donald Trump lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Outre l'administration américaine, l'UE intensifie également ses efforts pour cesser les importations d'énergie en provenance de Russie. La Commission européenne planche actuellement sur une nouvelle proposition visant à imposer des droits de douane sur le pétrole russe qui continue d’entrer dans le marché unique.

La Commission a également présenté une feuille de route ambitieuse pour mettre un terme à tous les achats de combustibles fossiles russes d'ici fin 2027 au plus tard. Mais sous la pression de Donald Trump, Bruxelles a pris une mesure pour accélérer les choses dans un nouveau paquet de sanctions, qui, s'il est approuvé, mettra fin au GNL (Gaz naturel liquéfié) russe un an plus tôt, au 1er janvier 2027.

Selon l'expert en énergie hongrois Attila Holoda, la Hongrie dispose de capacités suffisantes et de routes alternatives pour remplacer le pétrole russe Oural, mais cela mettrait en péril les bénéfices de la compagnie pétrolière et gazière hongroise MOL, qui "ne veut pas renoncer à ce profit".

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