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Faible croissance en zone euro, emploi atone, les faillites explosent

Photo d’archive - Les ministres des Finances européens participent à une table ronde UE-AELE au siège du Conseil européen à Bruxelles, jeudi 13 novembre 2025
PHOTO D’ARCHIVE - Les ministres des Finances de l’UE et des pays de l’AELE se réunissent en table ronde au Conseil européen, Bruxelles, jeudi 13 novembre 2025 Tous droits réservés  Copyright 2025 The Associated Press. All rights reserved.
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Par Una Hajdari
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Au T3 2025, le PIB de la zone euro n’a gagné que 0,2 %, l’UE atone, chômage stable. Créations en hausse, mais flambée des faillites, signe d’un marché en tension.

La dernière estimation rapide d’Eurostat pointe vers une croissance qui se poursuit, quoique fragile, dans l’ensemble de la zone euro. Selon les données provisoires pour le troisième trimestre 2025, le PIB de la zone euro, corrigé des variations saisonnières, n’a progressé que marginalement par rapport au trimestre précédent, l’Union européenne dans son ensemble affichant des gains tout aussi modestes.

Dans les pays de la zone euro, le PIB a augmenté de 0,2 % au troisième trimestre par rapport au précédent ; dans l’UE au sens large, il a progressé de 0,3 % sur la même période.

Ces résultats indiquent que la croissance se poursuit, mais demeure faible.

Ces chiffres confirment que l’économie européenne reste en expansion, tout en soulignant la persistance d’un régime de faible croissance à tous les niveaux.

Une hausse trimestrielle de quelques dixièmes de point de pourcentage ne traduit pas un rebond solide et s’apparente davantage à un pas hésitant.

En glissement annuel, le PIB a augmenté de 1,3 % dans la zone euro et de 1,5 % dans l’ensemble de l’UE.

La Suède a enregistré la meilleure performance trimestrielle (+1,1 %), devant le Portugal (+0,8 %) et la Tchéquie (+0,7 %). Des contractions ont été observées en Lituanie (-0,2 %), ainsi qu’en Irlande et en Finlande (toutes deux -0,1 %).

Si l’ensemble est timidement positif, la dynamique économique varie fortement entre les États membres.

Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières dans la zone euro est resté à 6,3 % en septembre, inchangé par rapport à août 2025 comme au même mois l’an dernier.

En incluant les pays de l’UE hors zone euro, le taux de chômage s’établit légèrement plus bas à 6,0 %, stable sur un mois mais en très légère hausse par rapport aux 5,9 % d’il y a un an.

Au total, environ 13,246 millions de personnes étaient au chômage dans l’UE, dont environ 11,003 millions au sein de la zone euro.

Le chômage des jeunes s’est établi à 14,8 % dans l’UE et à 14,4 % dans la zone euro, deux taux globalement stables sur un mois.

Le chômage des femmes s’est élevé à 6,5 %, inchangé par rapport à août, tandis que le taux pour les hommes a légèrement augmenté à 6,2 %.

Si le marché de l’emploi dans la zone euro demeure relativement tendu au regard des standards historiques, le fait que le taux de chômage soit inchangé dans la zone euro et seulement très légèrement plus bas dans l’UE au sens large suggère que le marché du travail ne s’améliore pas sensiblement alors que la croissance reste faible.

Le chômage des jeunes est lui aussi largement stable, ce qui signifie que les actifs les plus jeunes ne bénéficient pas de manière notable d’un éventuel rebond. L’écart entre les sexes est également visible : dans la zone euro, le taux de chômage des femmes reste légèrement supérieur à celui des hommes et ne recule pas davantage.

Les immatriculations d’entreprises augmentent, mais les faillites progressent aussi

La dernière publication d’Eurostat comporte également des données sur l’activité des entreprises. Les immatriculations d’entreprises dans l’UE ont augmenté de 4,0 % au troisième trimestre.

Les secteurs des technologies, de l’information et des communications ont enregistré parmi les plus fortes hausses des nouvelles immatriculations (+6,0 %), suivis par la construction (+5,9 %) et le transport (+5,5 %).

Mais les faillites ont aussi augmenté, en hausse de 4,4 % d’un trimestre à l’autre. Les secteurs de l’hébergement et de la restauration ont affiché la plus forte progression (+20,7 %), suivis du transport (+18,7 %) et des services financiers (+14,1 %).

À l’inverse, le secteur de l’information et des communications a enregistré une baisse de 4,8 % des faillites, les entreprises liées à la construction ont reculé de 3,1 %, et les faillites dans l’industrie en général ont diminué de 0,1 %.

La combinaison de davantage de nouvelles entreprises et de davantage de faillites renvoie l’image d’une économie de l’UE toujours très dynamique mais sous tension. La hausse des immatriculations, avec des progressions particulièrement marquées dans l’information et la communication, la construction et le transport, laisse entendre qu’il existe un appétit durable pour l’entrepreneuriat et l’investissement, même dans un contexte de faible croissance.

Dans le même temps, la forte poussée des faillites dans l’hébergement et la restauration et dans le transport pourrait indiquer que les secteurs tournés vers les consommateurs et axés sur la logistique demeurent exposés à des coûts élevés et à des conditions de financement plus strictes.

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