On ne peut pas les rater. Des immeubles de couleur vive tranchent dans le paysage aride bolivien. Ils sont peints par l’artiste Roberto Mamani
On ne peut pas les rater. Des immeubles de couleur vive tranchent dans le paysage aride bolivien. Ils sont peints par l’artiste Roberto Mamani Mamani.
Il a battu le record de la plus haute fresque murale au monde, puisque la ville d’El Alto est située à 4 000 mètres d’altitude. La fresque s‘étend sur sept bâtiments et occupe plus de 10 000 mètres carrés de parois.
Une équipe de quarante peintres travaille avec lui.
“Ces gens qui n’avaient pas de maison, qui n’avaient pas de vie sociale, ils vont en profiter. Avec ces oeuvres, nous brisons les normes. C’est un peu ce que nous avons en nous nous les peuples andins, ce que nous appelons ‘ayni’, le partage, ce “tu me donnes, et je te donne”, nous sommes solidaires”, explique l’artiste.
Cette fresque fait aussi partie d’un plus large projet de logements sociaux financés par le gouvernement bolivien à hauteur de près de dix millions d’euros.
Les oeuvres de Mamani, un artiste reconnu dans son pays, se vendent assez chères. D’habitude, on peut les trouver dans les musées ou chez de riches amateurs d’art.
http://www.mamani.com/galeria.php
Dans ses peintures, on retrouve les thèmes traditionnels de la culture andine.
“Sachant que ça allait être pour des Aymaras, des gens d’El Alto, qui migrent des campagnes vers les villes, qui luttent pour se réaliser, pour s’intégrer, pour transmettre leur culture. Cela a été plus qu’un travail, ça a été un témoignage de remerciement”, ajoute-t-il.
Derrière ces fresques, les appartements ne sont pas encore disponibles. Ils seront accessibles pour les populations qui gagnent moins de 500 euros par mois. Les futurs propriétaires pourront échelonner les paiements sur vingt ou trente ans.