"Continental Circus" le culte de la vitesse... et d'une époque

"Continental Circus" le culte de la vitesse... et d'une époque
Par Frédéric Ponsard

Le 3e festival Sport, Littérature et Cinéma s’est tenu à l’Institut Lumière de Lyon, en présence notamment du champion de moto légendaire Giacomo

Le 3e festival Sport, Littérature et Cinéma s’est tenu à l’Institut Lumière de Lyon, en présence notamment du champion de moto légendaire Giacomo Agostini pour la projection exceptionnelle de “Continental Circus”, un film culte des années 70…

De quoi retrouver grâce à des caméras audacieuses les odeurs de gaz d‘échappement et de gomme brûlée des motos de pilotes stars comme Agostini ou de pilotes privés comme Jack Findlay.

Le réalisateur Jérôme Laperrousaz dont l’indépendance d’esprit et la qualité de son travail avaient été récompensés par le prix Jean Vigo en 1972 a répondu à nos questions.

Jérôme Laperrousaz : “J’ai souhaité donner le point de vue subjectif des pilotes, de ce qu’ils vivaient quand on est à 200 ou 250km/heure sur une moto, la vision que l’on a de l’espace… et j’ai donc décidé de mettre des caméras casques, des caméras subjectives, des caméras sur le guidon pour voir le visage du pilote quand il est en train de courir, des caméras sur l’embrayage ou le frein pour voir de quelle façon cela se passait, ou sur le sélecteur de vitesse… donc cela ne se faisait pas du tout à cette époque-là !”

“Continental Circus” met en évidence les risques pris par les pilotes mais aussi la lutte des classes entre les riches pilotes d‘écuries comme Agostini et les prolos des circuits comme Jack Findlay… Dans les deux cas une même passion et une farouche envie de vivre vite et dangereusement…

La bande-originale, signée par le groupe Gong, contribua aussi largement à élever Continental Circus au rang de film culte.

Jérôme Laperrousaz : “J’ai beaucoup travaillé sur le son, c’est aussi pour cette raison que le film fait partie de la rock culture aujourd’hui. J’ai beaucoup travaillé avec Daevid Allen, de Gong et qui faisait partie avant des Soft Machine. Et avec David, qui était vraiment un précurseur au niveau du son… par exemple Bowie, qui vient de mourir, a dit qu’il avait été très influencé par le travail de Daevid…”

Le film, longtemps invisible, ou seulement en VHS a
été numérisé et nettoyé pour une seconde vie grâce aux Archives Françaises du film.
Et ne manquez pas l’interview exclusive de Giacomo Agositini sur Euronews, rubrique Sports. Il raconte les coulisses de cette époque…

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