Quand la création artistique sait tirer le meilleur du confinement...
Comment la création artistique peut-elle parfois tirer du positif de la crise sanitaire ? Il n'y a qu'à écouter Katia et Marielle Labèque pour le comprendre.
Le duo de pianistes françaises de renommée internationale a profité du confinement pour adapter, enregistrer et sortir son nouvel album. Les musiciennes ont travaillé avec Philipp Glass, le compositeur américain de l'opéra "Les enfants terribles", lui-même adapté du livre de Jean Cocteau, pour aboutir à cette version pour deux pianos.
Katia Labèque nous explique :
"En ce moment, c'est une période difficile, une période où nous nous sentons trahis, abandonnés, punis. C'est pourquoi le projet de ce disque (Les Enfants Terribles) était un projet important, parce que c'était une façon de rester visible pour notre public, c'était une façon de travailler ensemble, d'avoir quelque chose de beau, quelque chose d'important à faire ensemble. Et nous nous sommes dit, c'est vrai, si nous n'avions pas été confinés, nous aurions peut-être fait ce disque quand même, mais d'une façon plus hâtive, pas d'une façon aussi concentrée, réfléchie, calme, consciente par rapport à Philip Glass et à Jean Cocteau".
Et les deux sœurs ont trouvé un écho à la situation actuelle dans l'histoire des "Enfants terribles".
Elles ont revu l'opéra, relu le livre qui raconte la vie d'un frère et de sa sœur orphelins qui vont vivre une relation exclusive enfermés dans leur grand appartement parisien.
Cela leur a donné un but et elles ont su en tirer le meilleur. Un album à découvrir.