Boy from Heaven : un thriller politico-religieux récompensé à Cannes

Tarik Saleh, Cannes
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Par Frédéric Ponsard
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Entre Le Nom de la Rose et John le Carré, mais à l'Université Al-Ahzar du Caire, Boy from Heaven raconte l'histoire d'un jeune imam embarqué dans une manipulation policière aux ramifications religieuses et politiques.

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C'est Tarik Saleh, un artiste suèdois d'origine égyptienne, qui a remporté la semaine dernière le Prix du scénario au Festival de Cannes pour son thriller politico-religieux, Boy from Heaven. Graffeur, journaliste, producteur, écrivain et cinéaste, il n'a pas caché sa joie devant la caméra d'euronews après avoir reçu sa Palme. 

Entre Le Nom de la Rose et John le Carré, mais à l'Université Al-Ahzar du Caire, l'un des coeurs de l'Islam sunnite, Boy from Heaven raconte l'histoire d'un jeune imam embarqué dans une manipulation policière aux ramifications religieuses et politiques.

Un film tourné à Istanbul, faute d'autorisation, et produit par la Scandinavie, la France et le Maroc. Mais pour Tarik Saleh, ce n'est pas la nationalité d'un film ou d'un réalisateur qui compte.

"Je mettrais parmi mes trois films préférés Bataille d'Alger, vous savez, et pour ce film, la nationalité du réalisateur importe peu, car il dit la vérité et je pense que c'est là l'essentiel, a déclaré le réalisateur. En tant que conteurs, nous racontons une vérité émotionnelle , et nous devons raconter une vérité qui survit au temps. Et c'est une grande différence entre l'actualité ou la politique, par exemple, car la vérité dans l'actualité ou la politique d'un jour n'est pas celle du lendemain."

Boy from Heaven est une plongée immersive et palpitante dans l'univers religieux sunnite, traversé par de multiples courants, du fondamentalisme à l'humanisme pacifique.

Un point de vue passionnant, en particulier pour les Européens, peu familiers et souvent ignorants de ce monde.

"C'est universel et dans ce cas, pour les Européens, c'est bien de se mettre dans les sandales d'un musulman dont on a peur, et de marcher, de prier, de regarder, d'espérer, d'avoir peur, et de se battre pour survivre avec lui. Je pense que c'est bien, parce que nous devons partager nos expériences", estime Tarik Saleh. 

Se divertir intelligemment, c'est ce que propose Tarik Saleh et son Boy from Heaven, superbement écrit, filmé et interprété. Le film va sortir dans tous les pays d'Europe à l'automne.

Journaliste • Frédéric Ponsard

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