La France veut taxer les plateformes de streaming musical

Le président français Emmanuel Macron préconise l'instauration d'une taxe pour financer le secteur musical français
Le président français Emmanuel Macron préconise l'instauration d'une taxe pour financer le secteur musical français Tous droits réservés AFP/Canva
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Par Jonny Walfisz avec AFP
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Cet article a été initialement publié en anglais

Les acteurs du monde de la musique en France soutiennent le projet de taxe qui vise à soutenir les investissements français dans le secteur.

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La France introduira une nouvelle taxe sur les plateformes de streaming musical en 2024. Le président Emmanuel Macron a annoncé mercredi que le pays taxerait les entreprises comme Spotify "sur la base d'un taux de prélèvement très faible sur le chiffre d'affaires des plateformes de streaming", pour financer le Centre national de la musique (CNM).

Le CNM a été créé en 2020 pour soutenir les acteurs de l'industrie musicale française. Il a fait campagne en faveur d'une taxe sur les plateformes de streaming, arguant que c'était "le seul dispositif qui permette de fournir au CNM un financement durable et équilibré", a déclaré la directrice générale Malika Séguineau à l'AFP.

Les détails exacts de la taxe proposée n'ont pas encore été révélés, ni l'impact attendu sur le secteur, mais elle représente le dernier chapitre en date d'une préoccupation croissante en France.

Le projet de taxe sur le streaming musical a été approuvé pour la première fois par un vote au Sénat en novembre dernier, en amont du budget 2024. La taxe proposée a été suggérée pour la première fois en début d'année, entre 1,75 % et 1,5 %.

Les représentants des plateformes de streaming s'opposent vivement à la taxe. Apple, Deezer, Meta, Spotify, YouTube et TikTok ont publié un communiqué de presse commun contre la loi de 2024. Ensemble, les plateformes affirment avoir conclu un accord pour collecter plus de 14 millions d'euros en 2025.

"Nous prenons acte de la décision du gouvernement, qui ne prend pas en compte les efforts réalisés par de nombreuses plateformes dont Spotify", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Spotify. "C'est un véritable coup porté à l'innovation, et aux perspectives de croissance du streaming musical en France. Nous évaluons les suites à donner à la mise en œuvre de cette mesure inéquitable, injuste et disproportionnée."

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