Le procureur évoque des "agression sexuelles" commises "intentionnellement" et demande une période probatoire de trois ans, une obligation de soins et l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Le procureur du procès de Gérard Depardieu demande une peine de 18 mois de prison avec sursis probatoire de trois ans à l’encontre de l’acteur français.
Le magistrat a évoqué dans son réquisitoire des "agressions sexuelles" commises "intentionnellement".
Le procureur requiert par ailleurs une période probatoire de trois ans, deux ans d’inéligibilité, trois ans de période probatoire, une obligation de soins et l’inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
Un peu plus tôt, les avocats des plaignantes avaient dénoncé "un prédateur sexuel" et un "misogyne".
L'acteur, âgé de 76 ans, est accusé d'attouchements sexuels sur une décoratrice de 54 ans et une assistante de 34 ans lors du tournage du film Les volets verts en 2021.
L'avocate de la régisseuse, Carine Durrieu Diebolt, a qualifié M. Depardieu de prédateur sexuel qui a eu des comportements répréhensibles pendant des décennies à l'égard de "petites gens" du monde du cinéma.
"Peut-être pensez-vous que c'est un grand acteur et que vous aimez ses films", a-t-elle déclaré. "Depardieu est aussi un prédateur sexuel".
"Son statut d'acteur de renommée mondiale a fait de lui une puissance artistique et économique dans l'industrie du cinéma, contrairement aux plaignantes qui risquent d'être mises à l'index si elles parlent", a déclaré M Durrieu Diebolt, dénonçant ce qu'elle a appelé un "système d'impunité".
"M. Depardieu, lorsqu'il touche au corps des femmes, exerce son pouvoir sur elles", a-t-elle insisté.
L'avocate de l'autre plaignante, Me Claude Vincent, a commencé sa plaidoirie par une longue liste de mots obscènes et d'autres expressions vulgaires rarement entendues dans une salle d'audience : "C'est comme ça que Gérard Depardieu se comporte sur un plateau de tournage, c'est l'ambiance qu'il impose autour de lui".
"Non, on ne peut pas séparer l'homme de l'artiste", a-t-elle répondu. "Il est Gérard Depardieu, un misogyne parmi les misogynes".
L'icône du cinéma français a rejeté les accusations depuis le début du procès lundi, affirmant qu'il n'était "pas comme ça".
Mardi, l'acteur a reconnu avoir utilisé un langage vulgaire et sexuel avec l'habilleuse qui l'accuse d'agression sexuelle. Il a dit qu'il lui avait saisi les hanches lors d'une dispute, mais a nié que son comportement était sexuel.