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"L'Ukraine doit gagner" : cinq membres des Pussy Riot condamnés à des peines de prison en Russie

Diana Burkot, Anton Ponomarev, Masha Alyokhina et Olga Borisova des Pussy Riot se produisent à la Kaserne de Bâle, Suisse - juin 2022
Diana Burkot, Anton Ponomarev, Masha Alyokhina et Olga Borisova des Pussy Riot se produisent à la Kaserne de Bâle, Suisse - juin 2022 Tous droits réservés  AP Photo
Tous droits réservés AP Photo
Par David Mouriquand
Publié le
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Cinq membres du groupe féministe punk Pussy Riot ont été condamnées par contumace à une peine de prison en Russie. L'une d'entre elles, Diana Burkot, a déclaré : "L'Ukraine doit gagner et Poutine doit être jugé à La Haye".

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Cinq membres du groupe Pussy Riot ont été condamnés par contumace à une peine de prison en Russie pour des performances anti-guerre critiquant la guerre en Ukraine.

Mediazona, le média russe indépendant cofondé par des membres du collectif féministe punk, révèle que les membres condamnés sont Maria Alekhina, Taso Pletner, Olga Borisova, Alina Petrova et Diana Burkot.

Les peines d'emprisonnement prononcées par le tribunal de district Basmanny de Moscou vont de huit à treize ans, selon Rolling Stone et Mediazona.

Les membres sont accusés d'avoir diffusé de "fausses informations" sur l'armée russe - le novlangue officiel russe qualifie ainsi toutes les informations véridiques sur la guerre en Ukraine - dans un clip vidéo publié en décembre 2022 et intitulé "Mama, Don't Watch TV". Une autre accusation porte sur un incident au cours duquel une participante du groupe a uriné sur un portrait de Vladimir Poutine en avril 2024.

Les cinq membres du groupe Pussy Riot ont rejeté les accusations, affirmant qu'elles étaient motivées par des considérations politiques.

Diana Burkot, de gauche à droite, Anton Ponomarev, Maria Alyokhina et Olga Borisova se produisent au Funkhaus Berlin, à Berlin - mai 2022.
Diana Burkot, de gauche à droite, Anton Ponomarev, Maria Alyokhina et Olga Borisova se produisent au Funkhaus Berlin, à Berlin - mai 2022 AP Photo

Dans une déclaration à Rolling Stone, Diana Burkot a déclaré : "La guerre à grande échelle contre l'Ukraine dure depuis plus de trois ans. Et je continue à y croire : l'Ukraine doit gagner et Poutine doit être jugé à La Haye".

La musicienne a ajouté : "Le gouvernement russe est un exemple typique de patriarcat - la pire sorte d'agresseur : un tyran, un narcissique, un "gaslighter" ("décerveleur", celui qui procède à un détournement cognitif), un manipulateur toxique qui vit de la destruction de la volonté d'autrui".

Elle a exhorté "chaque personne dans ce monde à utiliser sa voix" et a ajouté que l'activisme collectif était le seul moyen de "résister à la crise de la démocratie et de la surmonter". Burkot a déclaré qu'heureusement, le gouvernement russe n'avait "pas accès à mon corps physique", mais que "même si j'étais en Russie, je dirais la même chose : allez vous faire foutre".

Nadejda Tolokonnikova des Pussy Riot se produit au Sonic Temple Art and Music Festival au Mapfre Stadium - 2019
Nadejda Tolokonnikova des Pussy Riot se produit au Sonic Temple Art and Music Festival au Mapfre Stadium - 2019 AP Photo

Les Pussy Riot se sont fait connaître en 2012 avec leur pièce de protestation "A Punk Prayer", lorsque trois membres du groupe ont été emprisonnés pour avoir manifesté dans une cathédrale de Moscou.

Depuis lors, le groupe s'est toujours opposé au régime autoritaire de Poutine et à sa répression de la liberté d'expression.

En 2023, Nadya Tolokonnikova, membre du groupe, a été arrêtée par contumace et inscrite sur la liste des personnes recherchées par la Russie. L'année dernière, un tribunal de Moscou a condamné Piotr Verzilov - le porte-parole officieux des Pussy Riot qui a quitté la Russie en 2020 après que les autorités ont perquisitionné son domicile - à huit ans et quatre mois de prison par contumace pour des messages sur les réseaux sociaux critiquant la guerre en Ukraine.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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