Le Brexit relance l’hypothèse d’une future indépendance de l’Ecosse.
Le Brexit relance l’hypothèse d’une future indépendance de l’Ecosse. Alors que les Ecossais se sont prononcés le 23 juin en majorité pour le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, ils sont nombreux à se sentir floués par Londres. C’est le cas de Ross Cassie, représentant élu du Parti national écossais, que notre reporter Hans von der Brelie a rencontré à Macduff dans l’Aberdeenshire. Il indique que “le gouvernement écossais va à présent, s’adresser aux autres gouvernements pour voir comment l’Ecosse peut poursuivre son parcours avec l’Union, plutôt que d’en être exclue.”
Sophie Claudet, euronews :
“Le Brexit est-il finalement si dramatique pour l’Ecosse car il semble bien avoir ouvert la voie à un nouveau référendum sur l’indépendance ?”
Ross Cassie :
“La Première ministre [écossaise, Nicola Sturgeon] a été assez claire à ce propos. Les électeurs écossais se sont prononcés massivement – à 62% contre 38% – pour rester dans l’Union européenne.
Donc clairement, la population écossaise s’est exprimée et elle souhaite rester dans l’Union et clairement, le gouvernement écossais va à présent, s’adresser aux autres gouvernements pour voir comment l’Ecosse peut poursuivre son parcours avec l’Union, plutôt que d’en être exclue et un référendum fait véritablement partie des options envisagées quelle que puisse être d’ailleurs la nature des autres options.”
Après le « Brexit », l’Ecosse enfonce le clou sur un « probable » référendum d’indépendance https://t.co/mivEf2V9NGpic.twitter.com/InL1CHe9VN
— Le Monde (@lemondefr) 26 juin 2016
Ecosse et Irlande du Nord “exclus de l’UE contre leur volonté”
Sophie Claudet :
“Les Ecossais ont voté en 2014 pour leur maintien au sein du Royaume-Uni. Vous pensez que les indépendantistes gagneraient s’il y avait un nouveau référendum ?”
Ross Cassie :
“Absolument. L’une des garanties apportées lors du dernier référendum par le gouvernement britannique pour inciter à voter contre l’indépendance, c‘était que nous resterions dans l’Union.
Moins de deux ans plus tard, ce même Royaume-Uni a fait sortir l’Ecosse de l’Union contre la volonté des Ecossais. Je dirais que c’est pareil pour l’Irlande du Nord qui a aussi voté pour le maintien dans l’Union. Donc cela fait deux territoires du Royaume-Uni qui ont voté pour rester dans l’Union et qui s’en retrouvent exclus contre leur volonté.”
L’Ecosse devra renoncer aux financements européens
Sophie Claudet :
“Pourriez-vous nous énumérer les trois principales raisons pour lesquelles l’Ecosse devrait rester dans l’Union d’après vous ?”
Ross Cassie :
“L’Ecosse gagne énormément à faire partie de l’Union par le biais des politiques sociales européennes, de ses fondements sociaux, au niveau des droits de l’Homme, des droits des travailleurs et de tous ces avantages sociaux qui caractérisent l’essence et l’action de l’Union. Il y a aussi les infrastructures qui font l’objet de financements européens. Aujourd’hui, évidemment, cet argent ne sera plus attribué par l’Union. Donc, on va devoir chercher comment le remplacer et honnêtement, je ne fais pas confiance au Royaume-Uni pour combler ce manque.”
#Brexit L'Ecosse et l'Irlande du Nord à contre-courant du vote national via
AFPgraphics</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/AFP?src=hash">#AFP</a> <a href="https://t.co/wl3se5HlD5">pic.twitter.com/wl3se5HlD5</a></p>— Agence France-Presse (
afpfr) 24 juin 2016