"Ceci est un message pour ceux qui disent que la Commission est composée de technocrates aveugles, stupides et bornés", a affirmé le président de la Commission, en référence au patron de Siemens.
Créer un géant de l'industrie ferroviaire à l'échelle européenne. Un projet que la Commission européenne s'apprête à bloquer, alors que l'Allemand Siemens et le Français Alstom souhaitaient faire fusionner leurs activités ferroviaires.
Le chef de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker, assure vouloir respecter le principe de concurrence loyale :
"En près de 30 ans, depuis l'entrée en vigueur des premières règles européennes en matière de fusions, nous en avons approuvé plus de 6.000 et nous en avons bloqué moins de 30. Ceci est un message pour ceux qui disent que la Commission est composée de technocrates aveugles, stupides et bornés" a-t-il déclaré.
La Commission pourrait se prononcer officiellement sur cette fusion dès demain.
Du côté de Siemens, le PDG du groupe joue la carte de l’optimisme devant les caméras, pour rassurer les investisseurs, malgré l’échec probable du projet de fusion avec Alstom.
"Nous ne sommes pas rancuniers, nous ne sommes pas amers, nous ne sommes pas en colère du tout. Si cela fonctionne, ce sera bon pour l'Europe, Siemens, Alstom et pour nos clients. Sinon, nous continuerons comme nous l'avons fait jusqu'ici", anticipe Joe Kaeser, PDG du groupe allemand.
Face à Alstom et Siemens, un géant du transport ferroviaire, la CRRC, propriété du gouvernement chinois, déjà implanté en Macédoine et en République tchèque.
Si Alstom et Siemens regroupaient leurs activités, leur chiffre d'affaires représenterait alors la moitié de celui de la société chinoise.