L'île danoise de Samsø, paradis des énergies renouvelables

L'île danoise de Samsø, paradis des énergies renouvelables
Par Hans von der BrelieStéphanie Lafourcatère
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Dans cette édition d'Insiders "L'Europe hors des sentiers battus", nous parlons de la lutte contre le changement climatique à l'approche des élections européennes de mai. Avec Hans von der Brelie, nous découvrons l'île danoise de Samsø et son utilisation exemplaire des énergies renouvelables.

Dans cette édition d'Insiders "L'Europe hors des sentiers battus", nous évoquons à l'approche des élections européennes de mai, l'une des grandes préoccupations des Européens : la lutte contre le changement climatique. Avec notre reporter Hans von der Brelie, nous découvrons l'île danoise de Samsø et son utilisation exemplaire des énergies renouvelables et nous voyons comment le Danemark et d'autres pays de l'UE s'en inspirent.

Le 15 mars dernier, à Aarhus, deuxième ville du Danemark, comme dans d'autres villes dans le monde, la jeunesse est en marche pour la défense du climat. Lycéens et étudiants défilent dans le sillage du mouvement "Fridays for Future" lancé par la jeune suédoise Greta Thunberg.

Nous interrogeons l'une des organisatrices de la manifestation, Nina. "Cela ne va pas : les politiciens, la communauté internationale, ils ont signé l'accord de Paris il y a trois ans, mais ils ne le respectent pas," dénonce-t-elle avant de lancer : "Ils n'ont aucun plan pour atteindre les objectifs et c'est pour ça qu'on manifeste aujourd'hui."

La lutte contre le changement climatique, l'une des grandes préoccupations des Européens, est l'un des enjeux des élections européennes en mai. Des mesures fortes et coordonnées pourraient changer la donne si elles sont prises à temps.

Samsø, icône mondiale des énergies renouvelables

Quittons Aarhus pour nous rendre à Samsø, une île danoise qui s'efforce de trouver comment elle peut contribuer à la préservation de la planète.

Samsø est un modèle pour le reste du monde. Grâce à son utilisation des énergies renouvelables et à l'implication de sa population, elle est devenue autonome en énergie en moins de cinq ans.

Cette transition a débuté quand l'île a gagné un concours national du meilleur plan de réduction des émissions de CO2 présenté par une communauté insulaire.

Changer le mode de propulsion du ferry qui la dessert figurait parmi les mesures envisagées. C'est désormais chose faite : le Princess Isabella qui appartient à la municipalité de Samsø est le premier ferry danois assurant une liaison intérieure à être alimenté au gas naturel liquéfié (GNL).

Carsten Kruse, directeur de la compagnie nous emmène dans la salle des machines.

En remplaçant le diesel polluant par le GNL, le ferry rejette 15% de CO2 en moins et plus aucune particule de soufre.

Le ferry a coûté à la collectivité, 30 millions d'euros dont 4 millions et demi pour le système de propulsion au GNL.

L'étape suivante qui est encore débattue sur l'île consistera à le faire naviguer au biogaz, ressource produite sur l'île, plutôt qu'avec du gaz importé de Rotterdam.

Depuis dix ans, Samsø qui compte 4000 habitants est neutre en carbone : elle compense les émissions de CO2 qu'elle continue de rejeter ici et là par des dispositifs qui permettent de les réduire, voire de les éviter. Il lui reste donc à devenir totalement décarbonée.

La lutte commence à l'école

Ce jour-là, à l'école libre de Samsø, le nouveau Conseil pour l'environnement tient l'une de ses premières réunions. Lycéen de 16 ans, Jonathan en fait partie tout comme ses camarades Maria, Mikaela et Vilja. Ils sont chargés de réfléchir comment agir pour l'environnement au niveau de l'école et plus largement, de la société.

"Je crois qu'on devrait commencer par fermer les centrales au fioul et à charbon et arrêter de faire des forages pétroliers dans les océans et on devrait installer plus de systèmes d'énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien," assure l'adolescent.

Mikaela, 14 ans, renchérit : "Cela ne passe pas forcément par des choses énormes. Les petites choses sont importantes elles aussi, tous les jours, comme trier ses déchets pour le recyclage," affirme-t-elle.

Maria, 15 ans, indique quant à elle avoir "commencé à utiliser des sacs en tissu. Je me dis que c'est une bonne chose de ne pas utiliser autant de sacs en plastique," assure-t-elle.

Jonathan ajoute : "Pour moi, on ne doit pas seulement agir au niveau individuel, il faudrait le faire à l'échelle de la communauté, de la ville ou du pays."

Vilja, 13 ans, propose : "On pourrait mettre nos idées sur les plateformes en ligne comme YouTube, Instagram ou Facebook pour qu'il y ait une prise de conscience chez les gens comme c'est le cas pour nous."

Maria précise : "C'est pour cela que l'école a créé ce Conseil, elle va construire un nouveau bâtiment et il sera le plus respectueux possible de l'environnement. Quand on fait des sorties scolaires, on peut davantage penser aux moyens de transport qu'on utilise pour avoir une démarche plus écologique," poursuit-elle.

"L'école n'achète que de la nourriture produite localement, sur l'île, autant que possible," fait remarquer Mikaela. "Donc on ne gaspille pas trop d'énergie à importer et transporter toute la nourriture qu'on mange à la cantine depuis l'extérieur," dit-elle.

"C'est beaucoup mieux pour l'île quand on se déplace autant à vélo," insiste Vilja.

Une académie locale de l'énergie

Samsø est aujourd'hui un lieu incontournable pour les décideurs intéressés par la transition énergétique. Ils sont ainsi des centaines à venir visiter l'Académie locale de l'énergie chaque année.

À sa tête : un personnage-clé de la révolution énergétique de l'île, Soren Hermansen. Natif de Samsø, cet ancien producteur de légumes est devenu expert en environnement. Il vient à notre rencontre au volant de sa voiture 100% électrique. Il nous montre le bâtiment de l'Académie muni de panneaux solaires sur le toit. "On a une centaine de m² de panneaux photovoltaïques, le bâtiment est autonome : on produit notre électricité et la voiture aussi est alimentée par des batteries chargées à l'énergie solaire," explique Soren Hermansen.

"Notre île est devenue une icône mondiale pour le développement durable : des gens de partout viennent nous rencontrer," poursuit-il. "La semaine prochaine, le secrétaire du Premier ministre indonésien sera là pour voir comment l'Indonésie au niveau national peut se développer de manière durable," dit-il.

Le directeur de l'Académie poursuit en nous décrivant le bâtiment : "L'isolation est faite en papier, ouate de cellulose et granulés de papier : ce sont des matériaux recyclés. Le bâtiment est une vitrine pour les matériaux de construction durables, c'est une maison très écologique : à l'intérieur, c'est comme si on avait une couverture épaisse sur nous, avec des murs épais," fait-il remarquer.

"Qu'est-ce qui va inciter les gens à accepter le changement ?" s'interroge Soren Hermansen. "Eh bien, il faut pouvoir répondre à ces questions : 'Est-ce que je peux en tirer de l'argent, économiser, vivre d'une manière plus durable, faire évoluer mon mode de vie de manière positive ?' Et si ça, c'est évident pour les gens, alors le changement se fera plus vite que s'il est inscrit dans la loi ou imposé par le haut," souligne-t-il.

Éoliennes en copropriété

Soren Hermansen a accompagné les habitants dans leurs démarches auprès des banques pour financer leur achat de parts dans les infrastructures renouvelables. Les prêts ont été accordés à tous sans que des garanties soient exigées, les documents de propriété ne leur ayant été remis qu'une fois la banque remboursée grâce au fonctionnement des équipements.

"L'éolien fait partie des solutions, on voit cette source d'énergie se développer partout dans le monde," précise le directeur de l'Académie. "Mais avec la taille croissante des éoliennes, la résistance est de plus en plus forte, les gens n'en veulent pas, ils disent qu'elles sont trop grandes, trop laides, qu'elles gâchent le paysage," concède-t-il.

"Donc, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on partage la propriété des éoliennes avec les gens qui vivent à côté," fait-il remarquer. "Quand ils la regardent, ils se disent que c'est leur éolienne et non pas celle d'un investisseur agressif venu d'ailleurs, c'est la leur et tout d'un coup, elle devient plus sympa, plus belle, elle fait un son plus agréable et elle a un sens puisque les habitants font partie du projet," assure-t-il.

Soren Hermansen nous fait visiter une éolienne : "La production est d'environ 2,3 millions de kilowattheures, donc même si parmi les gammes actuelles, c'est une petite éolienne, sa production reste très élevée," explique-t-il avant de préciser devoir la stopper pour que notre équipe puisse y grimper en sa compagnie.

Cette éolienne produit l'équivalent de la consommation d'énergie de près de 700 maisons par an. Une fois arrivé au sommet, notre guide indique : "La partie la plus fragile, c'est la boîte de vitesse, c'est là que l'énergie du vent est transformée en vitesse au niveau de la génératrice. C'est en fait, un générateur électrique de 3000 chevaux," ajoute-t-il.

Vers une île 100% énergies renouvelables

Notre reporter Hans von der Brelie lui demande quelle est la prochaine étape concernant l'énergie éolienne. "On devra développer l'infrastructure existante," répond Soren Hermansen. "Ces éoliennes seront probablement moins performantes dans quelques années et on en construira des plus grandes," dit-il. "Les nouveaux modèles d'éoliennes sont trois à quatre fois plus grandes que celle-ci, leur développement va très, très vite et on a besoin de plus en plus d'énergie ; donc on n'aura pas le choix : on devra agrandir l'infrastructure existante," insiste-t-il.

Notre journaliste en profite pour lui demander comment il envisage l'avenir dans le domaine des énergies sur l'île. _"Ce que j'envisage pour 2030, c'est une île zéro énergie fossile. Les transports, les ressources, les biens... Tout entrera dans l'équation pour aboutir à une collectivité qui n'utilise plus du tout d'énergies fossiles,"_ espère-t-il.

"Peut-on encore espérer sauver notre planète ? Ou est-ce que c'est trop tard ?" interroge Hans von der Brelie.

"Je suis un optimiste," répond Soren Hermansen. "Je crois que la nature va nous aider et si l'ingéniosité et la créativité viennent en renfort, je pense que l'on trouvera des solutions," affirme-t-il.

Des agriculteurs exploitants éoliens

Cela fait vingt ans que Jorgen Tranberg récolte le soleil et le vent sur l'île. En réinvestissant ses bénéfices dans ses systèmes d'énergie renouvelable, l'agriculteur est devenu riche. Il nous montre ses installations. "J'ai investi au total environ 4 millions d'euros dans l'éolienne là-bas et les panneaux solaires ici et puis j'ai été copropriétaire d'une éolienne offshore et j'ai aussi plusieurs panneaux solaires en Allemagne, Belgique et Italie," énumère-t-il.

"J'ai récupéré mon argent en sept ans," ajoute-t-il. "Et comme ça, on n'a pas besoin d'acheter autant de pétrole au Moyen-Orient ou à Poutine, etc. Et on réduit les émissions de CO2," se félicite-t-il.

C'est Soren Hermansen - encore lui - qui a convaincu les agriculteurs locaux de participer à cette révolution énergétique verte. "Pour moi, l'essentiel, c'est le partage de propriété," explique le directeur de l'Académie de l'énergie. "Les agriculteurs possèdent le terrain, ils veulent être propriétaires des éoliennes, mais ils veulent la partager avec leurs voisins, donc c'est ce qu'on a fait dans le cadre du programme," déclare-t-il.

Jorgen Tranberg ajoute : "Il y a onze éoliennes sur l'île et pour deux d'entre elles, la propriété est partagée. Je crois que 10% de la population de Samsø a des parts dans une éolienne, donc vous allez avoir du mal à trouver des gens ici qui n'aiment pas les éoliennes," fait-il remarquer dans un sourire.

Chauffage neutre en carbone

Nous accompagnons Soren Hermansen qui part vérifier que tout fonctionne dans l'une des centrales de chauffage de l'île.

Dans sa démarche pour adopter des sources d'énergie propres, Samsø a commencé notamment par se débarrasser des installations de chauffage au fioul qui étaient courantes dans les bâtiments publics et chez les particuliers.

La collectivité a fait le choix pour faire fonctionner cette centrale d'utiliser de la paille produite localement. Le CO2 rejeté par sa combustion est ensuite naturellement absorbé par les cultures alentour. Un cycle neutre en carbone.

"300 maisons sont raccordées à cette centrale, surtout des maisons de particuliers, mais il y a aussi des hôtels et des restaurants," précise son gestionnaire Arne Kremmer. "C'est un circuit de chauffage hydraulique : des canalisations souterraines acheminent de l'eau à 80 degrés vers les maisons où elle est utilisée pour se laver et se chauffer et quand l'eau revient vers la centrale, elle est à 40 degrés et on la chauffe à nouveau," indique-t-il.

Innovations dans le réseau électrique

Nous partons rencontrer Brian Kjaer, le spécialiste local des réseaux électriques durables. Il a lui-même construit une petite éolienne. "L'éolien est effectivement synonyme de rentrée d'argent. Le vent alimente directement votre compte en banque : c'est le filon que les habitants de Samsø ont découvert," fait remarquer notre journaliste Hans von der Brelie.

Brian Kjaer dirige un projet européen pilote qui sera très prochainement en test dans le port de Samsø.

En été, des centaines de yachts jettent l'ancre ici et consomment d'énormes quantités d'électricité.

Des panneaux photovoltaïques associés à des blocs de batteries innovants se chargeront de faire face à ce pic saisonnier.

Samsø collabore avec d'autres îles européennes pour développer de nouvelles solutions en matière de réseaux électriques. Tout comme elle, Madère et les Orcades en Écosse font partie des pionnières dans ce domaine.

Brian Kjaer nous montre l'installation de blocs de batteries : "Chaque container dispose de batteries lithium d'une capacité de 80 kilowattheures et les panneaux solaires installés dans le port permettront la journée, d'alimenter les batteries qui se chargeront et ensuite, le soir, la consommation électrique des bateaux sera couverte par les batteries," explique-t-il.

Une solution au problème de stockage de l'énergie solaire et éolienne ?

Des unités de batteries puissantes et décentralisées pourraient répondre au problème du stockage de l'électricité issue du soleil et du vent.

Mais aujourd'hui, le projet n'en est qu'à sa phase expérimentale. Demain, le concept pourrait être déployé à l'échelle de l'île et dans tout le Danemark, voire au-delà. Les batteries de Brian Kjaer pourraient révolutionner la gestion de l'énergie en Europe.

"Les jours où il y a beaucoup de vent," dit l'électricien, "on envoie beaucoup d'électricité dans le réseau principal : c'est le grand problème. C'est pour cela qu'on peut utiliser de grosses batteries pour stocker de l'énergie ; ensuite, les jours où il y a moins de vent, on peut l'envoyer à partir des batteries dans le réseau électrique, donc on réduit le phénomène de pic," affirme-t-il.

"À terme, quand vous rentrerez chez vous avec votre voiture électrique, que vous la brancherez, que vous ferez la cuisine, l'électricité viendra de ces batteries que vous aurez chez vous et non du réseau," indique-t-il.

"Si de nombreuses maisons utilisent ce système, alors la production électrique sera beaucoup plus stable sur l'île et peut-être, si on développe le concept, on pourra le faire à l'échelle du pays," espère-t-il.

S'inspirant de Samsø, le Danemark qui est le cinquième pays le plus avancé dans la transition énergétique dans le monde d'après le Forum économique mondial a annoncé un ambitieux plan en faveur du climat. Il veut atteindre la neutralité carbone en 2050, les ventes de voitures essence et diesel pourraient s'arrêter en 2030. Particuliers et industriels sont invités à rejeter moins de CO2.

D'autres pays de l'Union européenne adoptent des programmes similaires.

Musée de l'auto et voitures électriques

Descendant des rois danois du Moyen-Âge, Stefan Wolffbrandt s'est bâti son petit royaume : le musée de voitures rétro de Samsø.

Tout en expliquant à ses filles, les caractéristiques polluantes des moteurs à combustion, il rend hommage à ces véhicules qui font partie de l'histoire.

Compositeur-interprète, Stefan Wolffbrandt qui a aussi fondé une association de conducteurs de voitures électriques milite pour une révolution des transports sur l'île. Mais il y a encore beaucoup à faire.

"On aurait dû être à 50% de véhicules électriques à Samsø aujourd'hui, mais on n'a pas réussi, donc c'est une catastrophe," estime-t-il.

"Nous, on veut être des pionniers pour les voitures autonomes, comme une zone de test, pour pouvoir montrer au monde que c'est ça, l'avenir et d'ici 2030, on veut être débarrassé de toutes ces voitures essence et diesel qu'on a encore sur l'île," annonce-t-il.

"Quand je serai adulte, je conduirai un véhicule électrique," assure Flora, 12 ans, l'une des filles de Stefan. "Comme ça, on ne pollue pas la nature, c'est bon pour l'environnement et c'est cool," s'amuse-t-elle.

Stefan qui vient d'achever la réalisation de son nouveau CD nous interprète sa dernière chanson sur les rejets de CO2 où il invite chacun à agir pour réduire son empreinte carbone.

Lui-même précise vivre dans une maison basse consommation : "Elle utilise très peu d'énergie, nos rejets de CO2 sont très faibles aujourd'hui," assure-t-il avant de lancer : "Je me dis qu'il faut changer soi-même pour changer le monde."

Des bus qui roulent encore au diesel

Comme le réclame Stefan Wolffbrandt, un changement est nécessaire dans les transports, notamment publics. À Samsø, tous les bus continuent de rouler au diesel. En effet, la collectivité a choisi d'agir en priorité sur l'énergie, notamment en renonçant au chauffage au fioul qui était très répandu. Elle n'a d'ailleurs reçu aucune subvention pour sa transition énergétique.

Avant de quitter l'île, nous retournons à l'école libre pour prendre une dernière leçon. Sur place, la classe se fait en petits groupes avec des élèves d'âges différents.

Le développement durable est partout : au programme et dans toutes les têtes.

Ce jour-là, c'est Lyra, neuf ans, qui s'occupe de faire la cuisine pour la cantine. La fillette est très au fait des conséquences du changement climatique.

"La situation est grave : le réchauffement assèche la plupart des plantes et des arbres et si on n'a pas d'animaux, alors on ne pourra plus se nourrir et ce sera la fin," insiste Lyra.

Vers une Europe neutre pour le climat en 2050 ?

La Commission européenne veut une Europe neutre pour le climat d'ici à 2050. Une vision qui a obtenu un soutien massif au Parlement européen. Mais il ne s'agit que de l'adoption d'une stratégie et les chefs de gouvernement se divisent entre Est et Ouest de l'Europe repoussant l'adoption d'un calendrier juridiquement contraignant.

"Avec son île de Samsø, le Danemark montre qu'on peut encore espérer ralentir le changement climatique et réduire massivement ses émissions de CO2 en à peine quelques années," affirme notre journaliste Hans von der Brelie avant de préciser : "Mais à l'échelle de l'Europe, les responsables politiques seront-ils capables et auront-ils la volonté d'apprendre du modèle Samsø ? Cela reste à voir."

Les prochaines élections européennes décideront du futur cap de l'Europe : l'action ou l'inaction climatique.

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