Un nouvel accord de Brexit en 10 points : "celui de la dernière chance"

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Par Sandrine Delorme avec AFP, Reuters
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Après l'avoir en partie dévoilé hier, la première ministre britannique propose notamment d'intégrer un second référendum à "l'accord de la dernière chance". Les Travaillistes dénoncent une version réchauffée...

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Les Britanniques ont voté pour quitter l'Union européenne il y a 3 ans et les voilà aux portes d'un nouveau scrutin européen, malgré les efforts de Londres pour achever le Brexit.

Theresa May doit présenter son nouvel accord en 10 points aux députés de Westminster cet après-midi. Il s'agit de la dernière chance de mettre en oeuvre la volonté des Britanniques selon celle qui est désormais prête à un second référendum :

"Nous devrions appliquer le résultat du premier référendum, et non pas demander au peuple britannique de voter lors d'un second référendum, mais je reconnais la force réelle et sincère des sentiments exprimés par l'ensemble de la Chambre des députés. Le gouvernement inclura donc dans le projet de loi sur l'accord de retrait, au moment du dépôt, l'obligation de voter la tenue d'un second référendum."

Theresa May aurait donc entendu les demandes et les inquiétudes des travaillistes et des Unionistes du petit parti nord-irlandais DUP. Elle propose donc aussi de maintenir son pays dans une union douanière temporaire avec l'UE et le gouvernement aura l'obligation de chercher des arrangements alternatifs au "backstop" d'ici décembre 2020.

Tout pour éviter un Brexit sans accord ou des législatives anticipées :

"Qui croit que des élections générales à ce moment précis, alors que nous n'avons pas encore pu faire ce que les électeurs nous ont demandé est dans l'intérêt national ?"
Theresa May
Première ministre britannique

Peut-être les partisans d'une sortie sans accord....

Mais même Jeremy Corbyn, leader des travaillistes dénonce une version réchauffée de l'ancien accord. Ils ont rompu les discussions vendredi dernier avec le gouvernement :

"Nous ne pouvons pas soutenir ce projet de loi, parce qu'il s'agit essentiellement d'un remâchage de ce dont nous avons déjà débattus, il ne comporte aucune mesure fondamentale sur l'alignement des marchés ou l'union douanière, encore moins sur la protection des droits, surtout en ce qui concerne les droits des consommateurs."

La première ministre britannique aimerait que son accord soit approuvé avant de partir, mais qu'il le soit ou non, elle va de voir se préparer à laisser sa place. Son rapprochement avec l'opposition semble bien avoir été trop tardive et insuffisante. 

Les Britanniques auraient dû quitter l'Union européenne il y a près de deux mois.

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