d'autres agrégateurs de contenus européens, qui demandent sa mise hors ligne provisoire.
Une fois de plus, Bruxelles a Google dans le collimateur. Plus précisément, il s'agit de Google Job search, également appelé Google for jobs, son tout nouvel outil de recherches d'emplois, créé en 2017.
Depuis qu'il a été lancé en Europe, en juin dernier, des sites concurrents accusent la firme américaine de les évincer, de les reléguer en bas de page au sein de son moteur de recherche classique.
Selon l'agence Reuters, 23 de ces entreprises ont adressé une lettre à la bête noire de Google : Marghrete Vestager, commissaire européenne à la concurrence.
La Commission européenne a promis de se pencher sur le dossier : "Nous avons bien reçu cette lettre, nous allons l'étudier", annonce un communiqué.
Mais ces sociétés veulent aller plus loin encore : si Bruxelles ne met pas le service hors ligne temporairement, le temps de mener des investigations, une plainte formelle pourrait être déposée - pour abus de position dominante.
Marghrete Vestager quitte son poste le 31 octobre prochain mais selon une source proche du dossier, citée par l'agence britannique, elle a promis de faire une transmission "intensive" du dossier, pour éviter que son/sa successeur(e) ne le laisse dans un placard.
En cinq ans de mandat, l'ancienne ministre de l'éducation danoise aura imprimé sa marque à Bruxelles. Elle a déjà mené trois enquêtes contre Google pour pratiques anti-concurrentielles.
En mars dernier, Bruxelles infligeait une sanction record à la firme californienne : 1.4 milliards d'euros d'amende, pour avoir abusé de sa position de force sur les marchés publicitaires.