La présidente élue de la Commission européenne a réussi son premier pari sur la parité au sein de son équipe. Pour les mouvements en faveur des droits de la femme ce n’est qu’un premier pas.
PUBLICITÉEliane Vogel-Polsky est l’une des mères du modèle social européen. Cette féministe aurait sûrement applaudi la désignation de la première femme à la présidence de la Commission européenne. Elle aurait aussi apprécié la parité au sein de l'équipe d'Ursula von der Leyen, ainsi que la création d'un portefeuille dédié à l'Egalité. Mais pour certaines ces engagements ne sont pas suffisants. Selon la coordinatrice de NYT Europa, Julie Rosenkilde, il faut "que les pays membres poussent en faveur d'une meilleure parité".
Un documentaire belge sur l'égalité salariale entre hommes et femmes a été diffusé à Lisbonne lors d'une session pour défendre les droits de la femme. L'une des co-directrices du film, Agnès Hubert, se félicite de voir un tel engagement de la jeune génération. Pour cette enseignante les étudiantes "sont beaucoup plus sûres d’elles de vouloir contribuer à créer un monde qui leur convienne mieux".
Le portefeuille de Commissaire à l'Egalité doit revenir à Helena Dalli, une ancienne ministre maltaise en charge de ce même dossier. Son audition est prévue ce mercredi. Mais certains eurodéputés s'interrogent sur l'intitulé des attributions politiques. "Le premier défi pour nous sera de comprendre quel sera le niveau de financement de chaque politique. Le second sera de comprendre quels rôles politiques sont cachés derrière les titres de chaque Commissaire", prévient la parlementaire socialiste Margarida Marques. Un nouveau groupe de travail au sein de la Commission sera créé pour aider à faire progresser la question de l'égalité.