La capitaine du navire humanitaire Sea-Watch 3 s'est exprimée devant la Commission des libertés civiles à Bruxelles.
En l'espace de quelques semaines, Carola Rackete est devenue un symbole, celle qui a mis l'Union européenne au pied du mur, en s'opposant à son système migratoire pour sauver des vies.
Devant les eurodéputés à Bruxelles, la capitaine du Sea Watch 3 a demandé à l'UE d'en faire plus pour les migrants en mer Méditerranée : "Il faut voir cela comme un problème européen, qui nécessite une solution européenne. Ce n'est pas une question d'individus, c'est un problème systématique."
La jeune femme a été longuement applaudie par la Commission des libertés civiles, à l'exception des députés d'extrême droite, qui ont multiplié les critiques à son encontre.
Carola Rackete avait attiré l'attention du monde entier en juin dernier, lorsqu'elle avait été arrêtée après avoir forcé l'entrée du Sea-Watch 3 dans le port de Lampedusa, malgré l'interdiction italienne. Le navire humanitaire était resté 17 jours en mer, avec une quarantaine de rescapés à son bord.
L'Allemande de 31 ans est toujours sous le coup d'une enquête en Italie pour "aide à l'immigration clandestine". A l'époque, l'ancien ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, s'en était vivement pris à la jeune femme et à l'organisation humanitaire .
A Bruxelles mercredi, de nombreuses personnes étaient venues apporter leur soutien à Carola Rackete. Les associations sont plus optimistes depuis le changement de gouvernement en Italie. Mais pour la capitaine, il est nécessaire de mettre fin à la criminalisation des humanitaires en mer Méditerranée.