L’Allemagne est très attendue au tournant de la relance économique de l’UE

La chancelière allemande Angela Merkel
La chancelière allemande Angela Merkel Tous droits réservés Hayoung Jeon/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
Tous droits réservés Hayoung Jeon/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
Par Stefan Grobe
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

A partir du 1er juillet l’Allemagne occupera la présidence semestrielle de l’UE. L’influente chancelière, Angela Merkel, aura la difficile tâche de trouver un compromis entre les 27 sur le plan de relance de l’économie.

PUBLICITÉ

C’est la dirigeante de l’Union européenne la plus expérimentée. La chancelière allemande a connu quatre présidents français et de nombreux Premiers ministre italiens. A partir de ce mercredi et pour la 2e fois de sa carrière Angela Merkel occupera la présidence semestrielle de l’Union européenne.

La première fois en 2007, elle avait joué un rôle important dans les négociations du traité de Lisbonne. Cette fois elle doit venir au secours d’une économie européenne en pleine crise causée par le coronavirus. "Nous voulons répondre à ces attentes avec l’ambition de sortir de cette crise indemne et que l’Europe soit prête pour l’avenir", précise Angela Merkel.

Nous savons que les attentes sont fortes à propos de la présidence allemande
Angela Merkel
chancelière allemande

L’économie européenne s’ouvre à nouveau mais timidement. L’Union peine à s’entendre sur une stratégie de relance. Les intérêts nationaux dominent encore les négociations entre les 27. Le virus a déstabilisé les idées reçues et a ouvert de nouvelles voies. Pour certains, Angela Merkel est la seule en mesure d’emmener les 27 vers un compromis. "Son expérience, sa connaissance des autres dirigeants européens, sa compréhension (…) sont des éléments très importants pour engager un consensus sur la gestion de la pandémie, sur la crise économique historique ", juge Constanze Stelzenmüller, chercheure au Brookings Institution.

La France reste le partenaire de choix d’Angela Merkel. La chancelière allemande et le président français ont proposé ensemble il y a quelque semaines la création d’un fonds de relance de 500 milliards d’euros. Ce positionnement commun ne surprend personne au sein des institutions. "Je ne pense pas cependant que Français et Allemands peuvent à eux seuls apporter ce leadership nécessaire pour l’Union mais sans Paris et Berlin rien ne peut se matérialiser", détaille l’eurodéputé écologiste Reinhard Bütikofer.

A quelques heures du début de la présidence allemande, Angela Merkel a invité Emmanuel Macron à la résidence officielle des chanceliers. La dirigeante allemande a précisé que Berlin et Paris voulaient jouer un rôle ensemble dans les mois à venir.

Journaliste • Grégoire Lory

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Reprise des négociations à Bruxelles avec un optimisme relatif

Nouvelles propositions pour convaincre les frugaux sur le plan de relance de l'UE

Face aux États-Unis et à la Chine, les dirigeants de l'UE appellent à un vaste accord sur la compétitivité