Svetlana Tikhanovskaïa : "Nous ne sommes plus l'opposition, nous sommes désormais la majorité"

Manifestations anti-pouvoir en Biélorussie
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Par Euronews
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La Commission des Affaires étrangères du Parlement européen s'est réunie en session extraordinaire pour entendre, par visioconférence, la cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.

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Alors que le mouvement inédit de contestation contre le président bélarusse Alexandre Loukachenko est entré dans sa troisième semaine, l'Union européenne, qui n'a pas reconnu les résultats de la dernière élection présidentielle, envisage de nouvelles sanctions contre les responsables au pouvoir.

Svetlana Tikhanovskaïa entendue par le Parlement européen

Ce mardi, la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen s'est réunie en session extraordinaire pour entendre, par visioconférence, la cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.

Actuellement réfugiée en Lituanie, elle revendique la victoire de son camp contre Alexandre Loukachenko : "Nous ne sommes plus l'opposition, nous sommes désormais la majorité. La révolution pacifique est en cours. La révolution au Bélarus n'est pas une révolution géopolitique. Ce n'est ni une révolution pro ou anti-russe, ce n'est ni une révolution pro ou anti-Union européenne. C'est une révolution démocratique".

La révolution au Bélarus (...) n'est ni une révolution pro ou anti-russe, pro ou anti-Union européenne. C'est une révolution démocratique.
Svetlana Tikhanovskaïa
Leader de l'opposition bélarusse

Crise au Bélarus : un parallèle avec l'Ukraine ?

Alors que l'Union européenne entend défendre les valeurs démocratiques, l'Etat de droit et des élections libres, elle sait que sa capacité à faire respecter ses revendications est assez limitée. L'UE refuse d'établir un parallèle avec ce qu'il s'est passé en Ukraine, mais certains tiennent à ne pas commettre les mêmes erreurs.

"Le Parlement européen soutient la position du Conseil européen selon laquelle nous avons besoin de sanctions ciblées, d'une part contre les responsables de la fraude électorale et, d'autre part, contre les responsables de la brutalité policière et de la torture d'innocents", souligne David McAllister, président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen.

"La réponse de l'UE à la crise bélarusse n'est peut-être pas assez forte. Car nous devons penser, non seulement au Bélarus, mais aussi à l'engagement de la Russie. Mais peut-être qu'à l'avenir nous répondrons à l'engagement de la Russie dans le cas du Bélarus", souligne le député européen polonais Witold Jan Waszczykowski.

Les dirigeants européens ont appelé Moscou à faire pression sur Alexandre Loukachenko pour qu'il engage le dialogue avec l'opposition. Mais pour l'heure, le Kremlin refuse d’interférer dans les affaires intérieures de son voisin.

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