Le président du Conseil européen, Charles Michel, affirme que l’aide européenne pour la relance de l’économie est conditionnée au respect des valeurs démocratiques.
Les discussions sur le fonds de relance de l'UE se poursuivent. L'un des dossiers toujours en suspend porte sur le lien entre l'accès aux aides de l'Union et le respect de l'Etat de droit. Le compromis conclu en juillet dernier après un sommet marathon signale cette obligation. Toutefois la formulation choisie est sujette à interprétation.
Quelques heures avant l'ouverture du Forum économique de Bruxelles, le président du Conseil européen s'est voulu optimiste devant la caméra d'Euronews. "Il y a un lien entre le budget européen, les moyens financiers mobilisés pour la relance, et l'Etat de droit, la gouvernance. Et maintenant nous allons travailler avec le Parlement européen, les Etats membres également, pour mettre en œuvre d'une manière opérationnelle cette décision", assure Charles Michel.
Les récentes manifestations contre le gouvernement en Bulgarie indiquent l'importance de cette question aux yeux des citoyens. Au Parlement européen, les sociaux-démocrates estiment que la lutte contre la corruption est un test décisif pour l'Union. "Il faut un lien entre l'accès au budget européen, aux fonds européens et l'engagement total en faveur de l'Etat de droit et de la lutte contre la corruption", insiste Juan Fernando Lopez Aguilar (S&D), président de la commission des Libertés civiles au Parlement européen.
Le temps est un paramètre à prendre en compte dans ce débat. Les Etats membres les plus touchés par le coronavirus, comme l'Italie ou l’Espagne, ont besoin de cette enveloppe très rapidement.