Le Royaume-Uni est pour la Belgique le 4e plus grand marché d’exportation. Les producteurs belges de fruits seront fortement touchés si aucun accord commercial de type "Brexit" n'est conclu d'ici la fin de l'année. Reportage dans une entreprise belge de fruits.
De nombreux producteurs de fruits seront fortement touchés si aucun accord commercial de type "Brexit" n'est conclu d'ici la fin de l'année. Reportage dans une entreprise belge de fruits.
Un nettoyage avant le triage pour ces poires belges. Les exportations de fruits représentent plus de 5% du PIB du pays. La production annuelle totale de poires est estimée à 330 000 tonnes.
"Traditionnellement, nous exportons aussi en dehors de l’Union européenne, en tant qu'organisation, et nos partenaires commerciaux sont habitués en tant qu'entreprises, à traiter ce genre de cas. C'est juste qu'en ce qui concerne le Royaume-Uni, nous constatons un changement d'équilibre", explique Marc Evrard, directeur commercial de Belgium Fruit Valley.
Des nouveaux tarifs pourraient fausser les prix
Dans la salle des ventes de la Belgium Fruit Valley, les négociants craignent que les nouveaux tarifs ne faussent les prix, à la fois à la hausse et à la baisse.
De nombreuses variétés de fruits différents sont exportées, mais les poires représentent la plus grande part du marché et 8% d'entre elles sont destinées au Royaume-Uni.
"Si les producteurs sont préoccupés par les quantités et les prix, ils affirment que dans un scénario du no-deal, l'une de leurs principales préoccupations sera la perturbation dans la chaîne d'approvisionnement. Tout comme cette chaîne de production d'emballages, un seul problème peut tout désynchroniser", affirme le journaliste d'Euronews, Jack Parrock.
Un refus pourrait entraîner des blocages des deux côtés de la Manche pendant que les autorités vérifient si les droits sur ces fruits ont bien été payés par les entreprises britanniques qui les importent.
Les vergers sont fermés l'hiver mais les économistes belges avertissent que lors de la prochaine récolte, cette économie devra s'adapter.
Chaque jour, de nombreux camions quittent cette entreprise de fruits pour se diriger vers Calais et traverser ensuite la Manche. Ils ne savent pas encore dans quelles conditions ils pourront continuer leur activité.