L'OTAN retarde sa décision sur le retrait d'Afghanistan

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Maintenir ou retirer ses troupes d'Afghanistan ? Réunie en sommet virtuel, l'OTAN a choisi de ne pas répondre, à l'approche de l'échéance du premier mai.

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Maintenir ou retirer ses troupes d'Afghanistan ? Réunie en sommet virtuel, l'OTAN a fait le choix de repousser sa décision, à l'approche de l'échéance du premier mai. L'organisation a annoncé un renforcement de sa mission de formation en Irak.

Face à la résurgence des combats en Afghanistan, quelle sera la présence militaire de l'OTAN dans les prochains mois ? La question reste ouverte après deux jours de sommet virtuel. Les alliés ont retardé leur décision de retirer leurs troupes, comme le prévoit l'accord passé entre les talibans et les Etats-Unis l'an dernier, malgré une date butoir qui approche.

"Nous pensons qu'il est encore temps de parvenir à un accord politique pour obtenir des progrès avant l'échéance du 1er mai. Nous nous concentrons sur le processus de paix et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu'il soit couronné de succès", a commenté le secrétaire général de l'alliance, Jens Stoltenberg, lors d'un point presse au siège de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord à Bruxelles.

Plus de 10 000 soldats de l'OTAN sont actuellement déployés en Afghanistan, dont un quart environ d'Américains. Mais sur le plan logistique et matériel, les Etats-Unis assurent une grande partie de la mission.

"S'accrocher dans les prochains mois"

Alors que Joe Biden souhaite que son pays rejoue les premiers rôles au sein de l'alliance - à l'égard de laquelle Donald Trump était plus hostile - les Etats-Unis ont confirmé leur engagement en Afghanistan jusqu'à ce que les pourparlers de paix portent leurs fruits.

Mais il faudra être patient, prévient l'analyste Fabrice Pothier, expert des questions de sécurité chez Rasmussen Global, qui rappelle que "les talibans sont toujours à l'offensive et pourraient même vouloir tester l'endurance de l'administration Biden".

Le conseiller recommande ainsi aux membres de l'OTAN de "s'accrocher dans les 6 ou 12 prochains mois, avec de possibles attaques des talibans, pour voir jusqu'où cette administration est prête à aller".

Les ministres de la Défense de l'alliance ont aussi décidé de renforcer la mission de formation de l'OTAN en Irak, qui passera à 4000 hommes - contre 500 actuellement - pour empêcher le retour du groupe Etat islamique dans le pays.

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