AstraZeneca : l'Agence européenne du médicament défend le vaccin suspendu

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L'Agence européenne du médicament (EMA), qui doit rendre un rapport complet sur la potentielle dangerosité du vaccin du laboratoire AstraZeneca contre le Covid-19, dit être persuadée que ses bienfaits surpassent les risques liés à son utilisation.

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L'Agence européenne du médicament (EMA), qui doit rendre un rapport complet sur la potentielle dangerosité du vaccin du laboratoire AstraZeneca contre le Covid-19, dit être persuadée que les bienfaits du remède surpassent les risques liés à son utilisation.

"Les bienfaits continuent de dépasser les risques", tels sont les mots de la directrice exécutive de l'Agence européenne du médicament ce mardi, lors d'une conférence de presse en ligne en pleine cacophonie sur l'utilisation du produit sur le continent.

L'institution hausse le ton alors que la plupart des Etats membres de l'UE ont suspendu les injections du remède suédo-britannique, craignant qu'il ne soit à l'origine de cas de thromboses, une coagulation sanguine potentiellement mortelle.

"C'est un motif de préoccupation grave et cela nécessite une évaluation scientifique sérieuse et détaillée", a poursuivi Emer Cooke.

Selon la directrice de l'agence, "lorsque vous vaccinez des millions de personnes, il est inévitable qu'il y ait des effets rares ou graves après la vaccination. Notre rôle à l'EMA est d'évaluer ces cas et de veiller à ce que toute réaction indésirable présumée fasse l'objet d'une enquête rapide afin que nous puissions déterminer s'il s'agit d'un effet secondaire réel du vaccin ou d'une coïncidence."

Qui est responsable ?

Plusieurs millions de doses d'AstraZeneca ont été administrées dans l'UE. Au dernier décompte, quelques dizaines cas de thrombose ont été signalés (30 au 10 mars dernier). Par précaution, l'Allemagne, la France, et près d'une quinzaine d'autres pays membres ont suspendu les injections en attendant le rapport complet de l'EMA prévu ce jeudi.

Mais déjà se pose la question de la responsabilité... Pour l'instant sans réponse. Des observateurs s'inquiètent du caractère confidentiel des contrats passés entre l'UE et les laboratoires.

"Nous ne savons pas en détail qui est responsable de ce produit - quelle part revient à AstraZeneca et quelle part revient aux États membres de l'UE et aux institutions européennes", regrette Jacob Kirkegaard, analyste du think thank The German Marshall Fund. "Mais une fois que l'EMA a rendu son avis d'expert, on peut penser que l'entreprise a plus ou moins les mains libres".

Quant à la relative lenteur de la campagne, la Commission européenne l'impute aux politiques nationales plutôt qu'au programme européen d'achat.

Alors que 10 millions de doses supplémentaires de Pfizer BioNtech seront livrées en Europe entre avril et juin - portant à plus de 200 millions le nombre de doses attendues de ce vaccin au deuxième trimestre -, la question est de savoir si les récentes suspensions vont raviver les craintes du grand public à l'égard de la vaccination contre le Covid-19.

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