La voix unanime de l’UE après le détournement d’un avion par le Bélarus

La voix unanime de l’UE après le détournement d’un avion par le Bélarus
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Par Stefan GrobeEuronews
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Dans un mouvement rare en matière de politique étrangère, les 27 ont affiché immédiatement leur unité et leur fermeté face à Minsk.

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L’UE n’a pas hésité. Le détournement d’un avion de ligne et l’arrestation de deux passagers par le régime bélarusse est condamné d’une seule voix par les 27.

"Ce comportement scandaleux nécessite une réponse forte. Par conséquent le Conseil européen a décidé d’appliquer des sanctions supplémentaires" a insisté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors du sommet de l’UE en début de semaine. Au même podium le président du Conseil européen, Charles Michel, a précisé qu’il n’était pas question de tolérer "toute tentative de jouer à la roulette russe avec la vie de civils innocents".

Les dirigeants ont rapidement interdit l’accès à l’espace aérien européen aux avions bélarusses. Ils ont aussi demandé aux transporteurs européens de ne plus survoler le Bélarus. Euronews a interrogé André Freire, professeur de science politique à l’université de Lisbonne, sur les conséquences de cette réaction immédiate.

Euronews :

Le sommet a annoncé dans un même élan des sanctions assez sévères contre le Bélarus. Est-ce la volonté de parler d’une seule voix ?

André Freire :

Il y a la compréhension que nous avons des problèmes communs qui ne peuvent être relevés efficacement qu’à travers des décisions communes et une forme de consensus comme la façon d’agir avec la dictature au Bélarus qui ne respecte pas l’Etat de droit et le droit international. C’est aussi un problème avec la Russie. Cela nécessite une réponse forte et l’Union européenne l’a bien compris.

Euronews :

L’Europe apparaît toujours faible, divisée à propos de la Russie, de la Turquie ou du Proche-Orient. Est-ce que l’on va voir une Europe plus forte sur ces questions ?

André Freire :

Je ne suis pas sûr que nous soyons si unis et déterminés pour avancer sur des positions difficiles. C’est la même chose avec la question palestinienne, nous voyons Joe Biden ne pas être très sévère avec Israël et il est difficile d’entendre la voix de l’Union européenne.

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