La cheffe de l’opposition bélarusse demande à l’UE plus de fermeté contre Minsk

L'Union européenne doit être plus ferme contre les régimes autocratiques. C'est l'appel de la cheffe de l'opposition bélarusse. Svetlana Tikhanovskaïa s'est exprimée mercredi devant le Parlement européen à Strasbourg.
Elle demande aux 27 de ne pas oublier les prisonniers politiques et les citoyens bélarusses. Cette intervention intervient quelques heures après une proposition européenne de renforcer les sanctions contre Minsk. Cette fois il s'agit de cibler les entreprises impliquées dans le trafic de migrants. "Il ne faut pas avoir peur de prendre des décisions fortes car il est temps de les prendre. De nombreuses entreprises à travers l'Europe continuent de collaborer avec le régime", insiste Svetlana Tikhanovskaïa.
Dans une interview accordée à Euronews elle demande à l'UE de ne pas faire confiance aux gestes de désescalade annoncés par Minsk. Mais il faut dans l'immédiat apporter un soutien aux migrants présents le long de la frontière. "Il faut envoyer une mission humanitaire. Et je pense qu'actuellement le régime l'accepterait car il veut aussi régler ce problème mais il n'a pas l'argent pour cela", juge l’opposante. Selon Svetlana Tikhanovskaïa le dirigeant bélarusse est coincé, pris dans la toile qu’il a lui-même tissée.
Alexandre Loukachenko estime possible que ses forces aient pu aider les migrants à traverser la frontière mais il assure ne pas en avoir donné l'ordre. Pour les Européens le défi reste le même. Il s'agit de trouver l'équilibre entre la protection des frontières extérieures de l'UE et éviter une crise humanitaire aux portes des Etats membres.