Quel statut pour les chauffeurs et les livreurs des plateformes numériques ?

Quel statut pour les chauffeurs et les livreurs des plateformes numériques ?
Tous droits réservés Olivier Matthys/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par Maria PsaraEuronews
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La Commission européenne veut préciser le statut des travailleurs des plateformes numériques telles que Uber ou Deliveroo.

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Employé ou indépendant ? C'est la question à laquelle la Commission européenne veut apporter une réponse avec sa proposition concernant le travail des plateformes numériques telles que Uber ou Deliveroo.

L'institution a présenté jeudi des critères qui permettront de déterminer le statut de ces travailleurs. Autrement dit des millions de chauffeurs ou de livreurs pourraient ainsi être reclassés comme employés.

"S’il s'agit d'un emploi principal alors ces personnes ont besoin d'une protection car elles ont une famille, elles peuvent avoir des problèmes comme des accidents ou des soucis de santé. Elles ont besoin d'être protégées", explique le Commissaire européen en charge de l’Emploi et des Droits sociaux Nicolas Schimt.

Les travailleurs pourraient être considérés comme salarié s'ils remplissent deux des cinq critères suivants :

  • si le niveau de rémunération est fixé
  • si un uniforme est imposé
  • si les prestations sont supervisées à distance
  • si les horaires sont fixés
  • s'il est interdit de travailler pour d'autre entreprises

Pour les personnes qui seraient ainsi reclassées comme des salariés cela signifie une protection sociale, un accès aux conventions collectives, la possibilité d'avoir droit au chômage et cotiser pour la retraite.

Pour les syndicats il s'agit d'une victoire. "C'est une base solide avec de bons outils", salue Ludovic Voet de la Confédération européenne des syndicats. "Mais bien sûr il faut s'assurer que cela s'applique à toutes les plateformes", ajoute-t-il.

A travers Delivery Platforms Europe, la fédération européenne des plateformes numériques, les entreprises concernées ne cachent pas leurs inquiétudes. Elles estiment que ce changement de statut pousserait 250 000 personnes à quitter leur activité car elles n'auraient plus la flexibilité recherchée.

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