Les 27 ciblent cette société proche du Kremlin accusée de mener des actions de déstabilisation.
L'Union européenne sanctionne le groupe paramilitaire Wagner. Cette société russe, avec le soutien du Kremlin, est accusée de tortures, de meurtres et d'exécutions dans des zones de conflit sur différents continents.
Le chef de la diplomatie de l'UE assure que cette entreprise de mercenaires est responsable de "sérieuses" violations des droits de l'homme. "Les activités de ce groupe reflète la guerre hybride de la Russie. Il représente une menace et alimente l'instabilité dans de nombreux pays", insiste Josep Borrell.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dénonce de son côté "une société qui fait la guerre par procuration en toute irresponsabilité."
Les interventions de la société Wagner démontre une nouvelle façon de mener des actes de guerre pour certains pays comme la Russie.
Moscou "veut éviter que ses forces régulières agissent dans ces pays avec ce comportement, en dehors du droit humanitaire, du droit international , en menant des crimes de guerre et des actions totalement contraires au droit international", explique Félix Arteaga, chercheur au Real Instituto Elcano. En revanche la Russie souhaite avoir des forces armées sur le terrain capables de venir en aide à ses partenaires, précise l'analyste.
Les sanctions concernent la société mère de Wagner ainsi que trois filiales et huit personnes. Elles prendront la forme d'un gel des avoirs et d'une interdiction de visas dans l'ensemble de l'Union européenne. Cette entreprise est accusée d'avoir mené des actions de déstabilisation en Ukraine, en Syrie, en Libye, en République centrafricaine ou encore au Soudan.