Que faut-il attendre pour l’UE en 2022 ?

Le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles
Le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles Tous droits réservés Christophe Licoppe/ EC - Audiovisual Service
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Par Joanna GillEuronews
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La situation sanitaire, les relations internationales, la lutte contre le changement climatique mais aussi la régulation du numérique feront partie des grands dossiers de l’agenda européen en 2022.

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L’agenda politique sera chargé l’année prochaine pour l’Union européenne. Au Parlement les priorités sont nombreuses.

La Néerlandaise Hilde Vautmans (Renew Europe) espère "vraiment que les citoyens retrouveront leur liberté et que nous reprendrons complètement nos vies comme avant, sans le masque, sans avoir peur du risque d'infection". En matière de politique internationale la parlementaire libérale espère qu’il sera possible de reprendre le dialogue avec la Russie et élaborer une stratégie face à la Chine. Hilde Vautmans attend beaucoup de la présidence française de l’UE en matière de défense.

Son homologue écologiste Sergey Lagodinsky souhaite en 2022 des progrès dans la lutte contre le changement climatique. L’eurodéputé fonde de nombreux espoirs sur la nouvelle coalition allemande qui compte le parti Vert dans ses rangs. Il espère que l’UE poursuivra aussi ses efforts en matière de régulation des entreprises numériques. "Nous sommes en bonne voie pour devenir une sorte de hub mondial numérique où nous fixerions les règles, qui seraient favorables à l’innovation, mais où nous serions ouverts", explique le responsable allemand.

L’eurodéputée maltaise Roberta Metsola, pressentie pour devenir la prochaine présidente du Parlement européen, veut donner un nouvel élan à l’institution. Elle souhaite "qu’il se tourne vers l’avenir avec une approche plus moderne de la politique."

La Commission sur de nombreux fronts

Le Pacte vert sera l'un des grands dossiers en 2022. De nouvelles propositions sont attendues sur les émissions de CO2 pour les poids lourds. Des batailles s’annoncent concernant la mise en oeuvre de la transition énergétique. La composition du mix énergétique révélera une nouvelle fois les divergences entre les 27. L'Allemagne et la Belgique veulent par exemple sortir du nucléaire quand la France met en avant ses qualités en tant qu’énergie à faible émission de gaz à effet de serre.

Concernant le Brexit, la résolution des difficultés liées au Protocole sur l'Irlande du Nord est reportée à 2022. Les deux parties espèrent un accord très rapidement. "Quand on sait à quel point les quatre ou cinq dernières années ont été difficiles, je pense qu'il faut être très responsable sur ce qu'on met sur la table. Voulons-nous reprendre l'ensemble de la négociation ? Voulons-nous pousser pour des mesures qui priveront l'Irlande du Nord de l'unique opportunité d'être sur les deux marchés à la fois ? Voulons-nous pousser cette question difficile dans un débat politique laborieux ?", s’interroge le vice-président de la Commission Maroš Šefčovič.

Source: EC - Audiovisual Service/XAVIER LEJEUNE
Les services numériques seront à l'ordre du jour de l'agend européen en 2022Source: EC - Audiovisual Service/XAVIER LEJEUNE

Pour les géants américains du numérique, 2022 pourrait changer la donne. Face aux inquiétudes sur le rôle des réseaux sociaux concernant la polarisation de la société et la diffusion de fausses informations, l'Union européenne accélère l'adoption de règles pour mieux contrôler des entreprises comme Meta, anciennement Facebook. La législation sur les services numériques et celle sur les marchés numériques seront une priorité pour la présidence française de l'Union européenne qui débute le 1er janvier.

Face au covid-19 de nouvelles mesures pour convaincre les non-vaccinés entreront en vigueur dans plusieurs Etats membres, ce qui fera de l'Europe un patchwork d'actions et d'approches différentes. La politique de santé est une compétence qui relève des Etats membres rappelle la Commissaire européenne en charge du dossier. Mais Stella Kyriakides souhaite que les 27 partagent le même message, à savoir que "les citoyen doivent avoir confiance en la science et dans les vaccins."

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