Ils demandent de poursuivre leur étude en Belgique, au même titre que les réfugiés ukrainiens.
Des étudiants congolais venus d'Ukraine dénoncent un traitement différencié. Ils demandent de poursuivre leur étude en Belgique.
Le mois dernier, Axel était un jeune homme normal de 20 ans, étudiant en informatique à l'université de Kiev. Aujourd'hui, il est à Bruxelles, apatride et marqué par son pénible voyage depuis l'Ukraine.
Axel raconte comment, pendant des heures, lui et d'autres amis ont été empêchés de monter dans un train, simplement à cause de la couleur de leur peau. Une fois arrivés à la frontière, ils ont été agressés par les gardes-frontières.
"Quand ils nous disaient d'attendre, ils le faisaient de manière brutale, agressive et aussi avec des gestes. Nous sommes des humains quand même,nos vies comptent aussi", témoigne Axel, étudiant en informatique.
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux ont montré des personnes noires poussées hors des trains et des animaux priorisés avant les personnes de couleur.
Cette discrimination ne s'arrête pas à la Belgique. Car bien que fuyant la même guerre, ces étudiants ne bénéficient pas des mêmes avantages que les Ukrainiens dans le cadre de la directive européenne sur la protection temporaire.
L'association locale afro-belge Change défend la cause de Ruth, Axel et 46 autres étudiants dans cette situation floue. Ils les ont récupérés à la frontière polonaise et leur fournissent des vêtements, un abri et des cours de langue. Ils leur offrent également un soutien psychologique.
"Quand ces jeunes montrent leur situation, je suis très triste et je me dis "OK", mais cela me motive aussi à continuer ce combat que nous essayons de mener", explique Dido Lakama de l'asbl Change.
Ce combat va dans un premier temps se concentrer sur l'admission des étudiants dans les universités belges qui les ont jusqu'ici rejetés.