La Belgique rapatrie des familles de jihadistes

L'UE est divisée sur le sort des enfants de combattants radicalisés
L'UE est divisée sur le sort des enfants de combattants radicalisés Tous droits réservés Baderkhan Ahmad/Associated Press
Par Méabh Mc MahonEuronews
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16 enfants et 6 mères d'origine belge ont quitté un camp dans le nord-est de la Syrie.

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16 enfants et 6 mères ont rejoint mardi la Belgique après avoir quitté un camp dans le nord-est de la Syrie. Il s'agit du plus grand rapatriement de familles de jihadistes organisé par le gouvernement belge.

Epuisés mais en sécurité, les enfants sont désormais pris en charge par les services sociaux alors que les mères ont été incarcérées à leur arrivée car déjà condamnées pour participation à des activités d'un groupe terroriste.

"Les femmes concernées ont été transférées dans différentes prisons après avoir eu l'occasion de se séparer de leurs enfants dans de bonnes conditions", explique le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw.

Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, annonçait en mars de l'année dernière que le pays ferait tout ce qui est possible pour assurer un retour en sécurité des enfants, âgés de moins de 12 ans, de combattants radicalisés. L'annonce avait provoqué de vives réactions politiques. La Belgique comptabilise près de 400 ressortissants partis combattre auprès de groupes terroristes.

Certains eurodéputés saluent cette initiative et espère qu'elle convaincra d'autres pays membres à agir de la sorte pour éviter toute radicalisation des plus jeunes.

"Chaque jour qui passe, l'insécurité progresse dans ces camps. Il y a toujours des groupes radicalisés et des femmes radicalisées qui essayent de ramener ces femmes européennes et ces enfants. Il faut porter davantage d'attention là-dessus", insiste la parlementaire Saskia Bricmont (les Verts).

L'ONG Save the Children estime que 7 300 enfants de 60 pays sont bloqués dans des camps dangereux et insalubres. L'organisation appelle les gouvernements à accélérer les rapatriements et à reconnaître les enfants comme des victimes de guerre, même ceux obligés de rejoindre le groupe Etat islamique.

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