La Commission européenne et le Parlement européen restent fermes avec la Hongrie

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban Tous droits réservés AP Photo/Petr David Josek
Par Sandor Zsiros
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Les deux institutions confirment leur intention de suspendre les fonds de l’UE accordés à Budapest tant que les réformes pour lutter contre la corruption ne sont pleinement mises en œuvre.

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La Commission européenne reste ferme à l'égard du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Elle insiste sur une coupe de 20% des fonds européens accordés à Budapest pour les sept prochaines années, soit 7,5 milliards d'euros.

L'institution juge que les 17 mesures proposées par la Hongrie pour lutter contre la corruption sont insuffisantes et que les autorités doivent faire plus pour débloquer la totalité de l'enveloppe.

Le Parlement européen est sur la même longueur d'onde. Les eurodéputés ont approuvé jeudi une résolution qui demande à l'UE de ne pas verser l'argent sans véritable changement.

"Ils ont fait beaucoup de promesses et oui ils ont changé quelques lois. Mais nous voulons voir ces changements réellement à l'œuvre. Nous voulons voir la corruption disparaître en Hongrie. Nous voulons voir l'Etat de droit fonctionner", insiste le parlementaire écologiste Daniel Freund.

"Il y a des signaux dans la bonne direction de la part du gouvernement hongrois. Mais l'évaluation du Parlement est que nous sommes loin de la mise en œuvre complète des 17 mesures", ajoute-t-il.

Le gouvernement de Viktor Orban est pointé du doigt depuis plusieurs années pour le recul démocratique du pays et pour une corruption systémique. Pour la première fois de son histoire, l'UE a d'ailleurs déclenché au printemps dernier le nouveau mécanisme sur l'Etat de droit. Cet outil permet la suspension des fonds européens en cas de menace sérieuse à l’encontre des valeurs européennes.

Budapest estime avoir fait sa part du travail avec l'adoption de nouvelles mesures anti-corruptions et une réforme des appels d'offres publics.

Le ministre hongrois en charge du développement régional assure que son pays ne perdra pas un seul centime.

"A la lumière de nos engagements nous pourrions toucher ces fonds. Lorsque nous avons pris ces engagements, nous avons aussi présenté un calendrier de mise en place. Cela a été approuvé par la Commission, et ils savent très bien que pour ce délai, pour le 24 novembre, nous ne pouvons pas tout accomplir", répond Tibor Navracsics.

La Hongrie fait face à une inflation record, un déficit public important et sa monnaie s’affaiblit. L'économie hongroise dépend donc des fonds européens. Les Etats membres se prononceront au début du mois prochain sur cette suspension et sur le plan de relance hongrois.

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