L’amende contre Meta "exige vraiment un changement de comportement"

Amende record en Europe pour Meta, propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram
Amende record en Europe pour Meta, propriétaire de Facebook, WhatsApp et Instagram Tous droits réservés Tony Avelar/Copyright 2021 The AP. All rights reserved.
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Par Stefan Grobe
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Meta, maison-mère de Facebook, est condamnée à une amende de 1,2 milliard d’euros pour non-respect des règles européennes en matière de protection des données.

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Le régulateur irlandais a décidé en début de semaine d’infliger une amende record en Europe de 1,2 milliard d’euros contre Meta, maison mère de Facebook. L’entreprise américaine est accusée d’avoir violé les règles en matière de protection des données.

Euronews a interrogé Isabelle Roccia, directrice Europe de l'Association internationale des professionnels de la protection de la vie privée, sur la portée de cette décision.

Euronews :

Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle pour les consommateurs ?

Isabelle Roccia :

C'est certainement une grande nouvelle, et pas seulement pour les consommateurs, mais aussi pour toutes les organisations qui dépendent des transferts de données. C'est une décision importante pour l'amende elle-même évidemment, 1,2 milliard d'euros, mais elle est aussi très importante parce qu'elle exige vraiment un changement de comportement, un changement de pratique de la part de Meta, tout d'abord, mais aussi de toutes les organisations qui transfèrent des données.

Euronews :

Meta va probablement faire appel et la décision finale pourrait prendre des mois, voire des années. Cela ne risque-t-il pas d'atténuer l'impact de la décision ?

Isabelle Roccia :

Je ne pense pas que cela atténue l'impact de la décision. Elle a été qualifiée de décision très importante dès le départ. Cela fait presque dix ans que l'on attend cette décision, et elle illustre vraiment les frictions constantes et la complexité des transferts de données transatlantiques. Nous allons donc assister à un appel de Meta. Ils l'ont déjà annoncé, mais cela soulève des questions qui vont au-delà de la société Meta elle-même. Je pense que cela met surtout en évidence le niveau de risque pour les entreprises et la manière dont elles envisagent leurs pratiques en matière de transfert de données.

Euronews :

Meta a publié une déclaration affirmant que les restrictions risquaient de diviser l'internet en silos nationaux et régionaux et de nuire à l'économie mondiale. Quel est votre avis ?

Isabelle Roccia :

Je pense qu'il faut être prudent avec les implications de la décision de ce point de vue. Nous vivons dans une économie mondiale, en grande partie en ligne. Nous allons continuer à vivre en ligne. Nous devons donc reconnaître ce fait. Et il y a une véritable conversation au niveau mondial sur la façon dont nous pouvons faire en sorte que les différentes juridictions travaillent ensemble sur ces questions, certainement en ce qui concerne les transferts. Mais cela va bien au-delà, au-delà de cette composante de la législation sur la protection des données et de la vie privée.

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