Le Royaume-Uni s'apprête à réintégrer Horizon Europe, le programme de recherche scientifique de l'Union européenne, doté de 95,5 milliards d'euros, après une absence de deux ans, ont confirmé jeudi matin les deux parties.
Grâce à cet accord, les scientifiques britanniques pourront à nouveau bénéficier de financements de l'UE et collaborer plus étroitement avec leurs homologues sur le continent. Il est également le signe de relations diplomatiques de plus en plus positives entre l'UE et Londres.
"L'UE et le Royaume-Uni sont des partenaires et des alliés stratégiques clés, et l'accord conclu aujourd'hui le prouve. Nous continuerons à être à la pointe de la science et de la recherche mondiales", affirme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, déclare dans un communiqué qu'il a obtenu un accord "sur mesure" comprenant "des conditions financières d'association améliorées".
Le Royaume-Uni devra verser près de 2,6 milliards d'euros par an en moyenne pour participer à Horizon Europe et à Copernicus, le programme satellite de l'Union européenne.
Rishi Sunak précise que son gouvernement ne participera pas au programme Euratom consacré à l'énergie nucléaire.
Le maintien de l'adhésion au programme de recherche figurait sur la liste de souhaits du Royaume-Uni après le Brexit. Mais il n'a pas pu devenir réalité en raison d'un différend entre Londres et l’Union sur les dispositions relatives à l'Irlande du Nord.
Les pourparlers ont repris en février après la conclusion d’un accord entre les deux parties sur les arrangements post-Brexit, intitulé cadre de Windsor.
Le Royaume-Uni était auparavant l'un des principaux bénéficiaires des subventions de l'UE dans le cadre du programme Horizon, utilisé pour financer des recherches essentielles dans le domaine des sciences et des technologies.
Les universités britanniques ont prévenu à plusieurs reprises, que si elles ne parvenaient pas à garantir l'accès à ces fonds après le Brexit, le risque était de gravement compromettre le leadership universitaire du Royaume-Uni, et de provoquer une fuite des cerveaux.
Les ministres à Londres ont donc été chargés d'élaborer un plan alternatif, connu sous le nom de Pioneer, en cas d'échec des discussions sur le retour britannique dans le programme Horizon.
En début de semaine, la commissaire européenne désignée en charge de la Recherche, Iliana Ivanova, a souligné l'importance de créer "des liens plus forts avec les pays partageant les mêmes idées" en les "associant aux programmes de l'Union". Elle a également suggéré que l'association du Royaume-Uni au programme pourrait contribuer à garantir de nouveaux investissements.
L’UE négocie également l'accès au programme Horizon avec la Suisse.