Les eurodéputés veulent renforcer la protection des médias

Le Parlement européen souhaite renforcer la protection des médias
Le Parlement européen souhaite renforcer la protection des médias Tous droits réservés Markus Schreiber/Copyright 2017 The AP. All rights reserved.
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Par Sandor ZsirosEuronews
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Le Parlement européen a adopté mardi sa position sur la loi européenne concernant la liberté de la presse. Les élus veulent protéger la transparence et l’indépendance des médias.

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Le Parlement européen demande des règles plus fortes pour protéger la liberté de la presse et celle des journalistes. La loi européenne sur la liberté des médias doit permettre d'apporter plus de transparence sur la propriété des organes de presse, protéger les rédactions des pressions politiques, enfin l'emploi de logiciels espions, tels que Pegasus, ne peut être qu'un dernier recours en cas d'enquête terroriste ou de trafic d'êtres humains. 

Les eurodéputés répondent ainsi aux tentatives des Etats membres d'édulcorer la proposition de la Commission européenne.

"Sans liberté des médias, sans pluralisme des médias, sans indépendance des médias publics et sans protection des journalistes, il n'y a pas de démocratie digne de ce nom", prévient l’eurodéputé social-démocrate Juan Fernando Lopez Aguilar.

"Nous avons également l'intention d'intégrer la liberté et le pluralisme des médias dans le cadre de l'État de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux, afin qu'il soit logique d'imposer une conditionnalité en matière d'État de droit aux pays qui ne respectent pas la liberté et le pluralisme des médias".

La détérioration de la liberté de la presse en Pologne et en Hongrie inquiète depuis plusieurs années les journalistes et les ONG. Beaucoup accusent l'Union européenne d'inaction.

Pour l’eurodéputée hongroise Katalin Cseh, membre de l'opposition, ce texte européen arrive trop tard. Toutefois, il pourrait corriger certains des dommages causés.

"Il est nécessaire d'avoir des mesures telles que celles proposées sur la concentration de la propriété des médias ou sur les limitations du financement des médias par l'Etat. Si ces processus avaient été mis en place il y a dix ans, il ne serait pas arrivé que, dans des États membres de l'Union européenne comme la Hongrie, les médias puissent seulement fonctionner avec 90 % de financement public ", assure l’élue libérale.

Les ONG et les organisations de défense de la liberté de la presse estiment que le texte n'est pas assez ambitieux. Elles jugent que certains gouvernements vont peser de tout leur poids politique pour limiter la portée des articles relatifs à l'interdiction de la surveillance en ligne et à la protection des sources. Pour les eurodéputés, il n'est pas question de tempérer le texte.

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