Les diplomates européens appellent à une "pause humanitaire" à Gaza, mais pas à un cessez-le-feu

Une rue de Gaza détruite par les frappes israéliennes
Une rue de Gaza détruite par les frappes israéliennes Tous droits réservés Abed Khaled/AP
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Par Maria Psara
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Les ministres des Affaires étrangères de l’UE, réunis lundi à Luxembourg, ont fait le point sur la situation au Proche-Orient. Ils soulignent le droit d'Israël à se défendre, mais dans le cadre des règles internationales.

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Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne demandent une "pause humanitaire" pour Gaza mais n'appellent pas à un cessez-le-feu au Proche-Orient. Les diplomates européens, réunis lundi à Luxembourg, ont évoqué les derniers développements dans le conflit entre Israël et le Hamas, et l'éventualité d'une opération terrestre des forces israéliennes.

La rencontre a révélé une nouvelle fois les différentes analyses des Etats membres à propos de la situation.

"En tant que personne opposée à un cessez-le-feu, un cessez-le-feu signifie que personne n'est tué ce jour-là, mais nous devons réfléchir aux objectifs à atteindre. Et pour Israël, et je pense, pour le monde occidental, l'objectif serait de s'en prendre au Hamas, l'organisation terroriste qui terrorise Israël depuis de nombreuses années", estime Krisjanis Karins, ministre letton des Affaires étrangères.

"Il y a une organisation terroriste qui contrôle Gaza, qui envoie des roquettes tous les jours et qui a perpétré des attaques barbares contre le territoire israélien. La question est donc de savoir comment établir un tel cessez-le-feu", juge le responsable de la diplomatie tchèque Jan Lipavsky.

La position officielle des ministres fait référence au droit d'Israël à se défendre et au respect du droit international. Mais ne pas demander un cessez-le-feu marque une différence entre le positionnement de l'UE et celui des Nation unies. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, reconnaît que le choix européen est moins ambitieux, mais une trêve peut être décidée plus rapidement.

Pour certains analystes, il n'y a cependant pas de contradiction de la part des 27.

"Un appel au cessez-le-feu reviendrait essentiellement à dire aux Israéliens : arrêtez. Et il y a un certain nombre de personnes, de dirigeants au sein de l'UE qui ne sont pas d'accord avec cela. Ils voudraient qu'Israël ait la possibilité d'éradiquer les éléments extrémistes de Gaza", précise James Moran, chercheur au Center for European Policy Studies.

Le chef de la diplomatie européenne juge qu'une trêve doit permettre à l'aide humanitaire d'arriver en toute sécurité auprès des personnes qui en ont besoin. C'est maintenant aux dirigeants de l'Union européenne qui se retrouveront en sommet à partir de jeudi à Bruxelles de définir la position des 27.

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