Donald Tusk s'engage à ramener la Pologne sur la "scène européenne" et à débloquer les fonds de relance Covid-19

Le chef de l'opposition polonaise, Donald Tusk (à gauche), a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen (à droite), à Bruxelles mercredi matin.
Le chef de l'opposition polonaise, Donald Tusk (à gauche), a rencontré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen (à droite), à Bruxelles mercredi matin. Tous droits réservés European Union, 2023.
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Par Jorge Liboreiro
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Cet article a été initialement publié en anglais

Lors de sa première visite à Bruxelles depuis les élections législatives, Donald Tusk s'est engagé à ramener la Pologne sur la "scène européenne" et à débloquer les 35 milliards d'euros au titre des fonds de relance Covid-19.

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"Je suis ici au siège de la Commission européenne pour accélérer le processus de retour sur la scène européenne. Nous sommes pleinement convaincus que telle est la volonté des électeurs polonais", a expliqué mercredi le chef de l'opposition polonaise, Donald Tusk.

"Le monde entier a vu que la démocratie, l'État de droit (et) la liberté sont de nouveau à la mode, et les Polonais y ont contribué".

Bien que le parti au pouvoir, Droit et Justice (PiS), soit arrivé en tête des élections du 15 octobre, la Plate-forme civique de DonaldTusk, ainsi que deux autres partis d'opposition, ont remporté plus de 54 % des voix et se sont assurés une confortable majorité de 248 sièges à la chambre basse du Parlement, qui en compte 460.

Donald Tusk, ancien président du Conseil européen, est pressenti pour (re)devenir Premier ministre polonais. Cette alternance politique devrait améliorer les relations entre l’UE et Varsovie, qui ont connu de très fortes tensions au cours des huit années du gouvernement ultraconservateur dirigé par le PiS.

Ces difficultés ont donné lieu à des reproches publics, à des blocages dans les décisions de l’UE et à de multiples actions judiciaires devant la Cour européenne de justice.

"Je suis très fier de mes compatriotes. Ils ont prouvé que l'humeur antidémocratique et anti-européenne ne doit pas être une tendance, qu'il s'agit simplement de turbulences saisonnières, je l'espère", s’est félicité Donald Tusk à côté de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

"Nous avons tous prouvé à nous-mêmes, mais aussi au monde entier, que si l'on croit au changement, si l'on fait des efforts, cela portera ses fruits. Et c'est ce qui s'est passé".

Ursula von der Leyen a salué le "taux de participation record" aux élections polonaises - plus de 74 %, soit le niveau le plus élevé depuis la chute du communisme - comme la preuve que "les Polonais sont très attachés à la démocratie".

La réunion informelle, Donald Tusk est le chef de l'opposition et non Premier ministre, a porté sur la guerre de la Russie contre l'Ukraine, la sécurité et la défense, la compétitivité, la transition verte et les valeurs démocratiques.

"Je sais que Donald Tusk et moi trouverons un terrain d'entente sur toutes ces questions", souligne la présidente de la Commission.

Un autre point important à l'ordre du jour était les 35,4 milliards d'euros du plan de relance du Covid-19 que la Pologne tente de débloquer depuis plus d'un an, en vain.

La Commission européenne a donné son feu vert en juin 2022 au projet polonais, mais n'a pas encore débloqué les fonds en raison d'un différend sur l'État de droit et l'indépendance de la justice. Varsovie est tenue de respecter une série de jalons pour pouvoir débourser l'argent. L'absence de progrès indique que la Commission estime que le travail accompli jusqu'à présent est insuffisant.

Donald Tusk souhaite sortir de l'impasse et est prêt à prendre des mesures "_non standard_s", comme il les a appelées, pour garantir que l'argent sera bientôt versé. Les paiements sont effectués progressivement et doivent être achevés avant la fin de l'année 2027.

"L'horloge tourne", prévient Donald Tusk.

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