Les alliés occidentaux dénoncent la Corée du Nord pour avoir fourni des missiles balistiques à la Russie

L'Union européenne et les États-Unis ont dénoncé la Corée du Nord et la Russie pour avoir violé de manière "flagrante" les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
L'Union européenne et les États-Unis ont dénoncé la Corée du Nord et la Russie pour avoir violé de manière "flagrante" les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Tous droits réservés Vladimir Smirnov/Sputnik
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Par Jorge Liboreiro
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Cet article a été initialement publié en anglais

L'Union européenne et les États-Unis ont dénoncé "avec la plus grande fermeté" la Corée du Nord pour avoir fourni des missiles balistiques à la Russie et soutenu la guerre d'agression contre l'Ukraine.

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"Le transfert de ces armes accroît les souffrances du peuple ukrainien, soutient la guerre d'agression de la Russie et sape le régime mondial de non-prolifération", ont déclaré les deux alliés occidentaux dans un communiqué publié mercredi matin.

Le communiqué a été cosigné par près de 50 pays, dont le Japon, la Corée du Sud, l'Argentine, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et le Royaume-Uni.

La fourniture d'équipements létaux constitue une violation "flagrante" de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies "que la Russie a elle-même soutenues", ont-ils noté. Ces résolutions ont été adoptées en réaction au programme nucléaire de la Corée du Nord et ont imposé un embargo de grande envergure interdisant l'exportation et l'importation d'armes en provenance de ce pays.

La coalition accuse explicitement Moscou d'avoir tiré des missiles balistiques fournis par Pyongyang à deux occasions précises : le 30 décembre et le 2 janvier. Ces deux jours ont été marqués par la plus importante frappe aérienne lancée par la Russie contre l'Ukraine depuis le début de la guerre à grande échelle en février 2022, qui a fait plus de 30 morts et des centaines de blessés.

Ces bombardements intensifs interviennent alors que les combats sur le terrain sont largement bloqués en raison des conditions hivernales difficiles et que Kiev implore Bruxelles et Washington d'accroître leur soutien militaire et financier, sans grand résultat jusqu'à présent.

L'Occident surveille de près la coopération potentielle entre la Russie et la Corée du Nord depuis la rencontre en septembre entre Vladimir Poutine et Kim Jong-Un. Les récentes attaques semblent confirmer les pires craintes et ajoutent une nouvelle dimension inquiétante à la guerre, qui approche de ses deux ans.

Dans un avertissement sévère, les alliés affirment que le partenariat apportera à Pyongyang "de précieuses informations techniques et militaires" et aura des "implications sécuritaires" pour l'Europe, la péninsule coréenne, la région indo-pacifique et le monde entier.

"Nous appelons en outre la RPDC (République populaire démocratique de Corée) à répondre aux offres nombreuses et sincères de retour à la diplomatie, seule voie vers une paix durable dans la péninsule coréenne", ont-ils déclaré.

On ne sait toujours pas ce que la Corée du Nord pourrait obtenir en échange de son aide au Kremlin. Des rapports médiatiques antérieurs ont suggéré que l'autocratie isolée cherchait à bénéficier de la technologie, des provisions alimentaires et de l'aide humanitaire de la Russie.

"Nous surveillons de près ce que la Russie fournit à la RPDC en échange de ces exportations d'armes", précise le communiqué.

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